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Croissance mitigée en zone euro malgré la France et l'Allemagne

par Jonathan Cable

LONDRES (Reuters) - L'activité dans la zone euro a connu en mai sa plus faible croissance depuis 16 mois mais elle a accéléré en Allemagne et en France, laissant deviner des conditions plus difficiles dans les autres pays du bloc, selon les résultats provisoires des enquêtes Markit auprès des directeurs d'achat publiés lundi.

L'indice PMI "flash" composite a légèrement reculé à 52,9 contre 53,0 en avril alors que les économistes et analystes interrogés par Reuters l'attendaient en hausse à 53,2.

L'indice reste au-dessus du seuil de 50 à partir duquel il rend compte d'une croissance mais il est à son plus bas niveau depuis le début 2015, suggérant que la forte accélération de l'activité au premier trimestre n'a été que passagère.

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Selon Markit, l'enquête de mai laisse deviner pour le deuxième trimestre une faible croissance du produit intérieur brut, d'à peine 0,3%, contre +0,5% sur les trois premiers mois de l'année, chiffre qui avait été initialement estimé à +0,6% par Eurostat.

En Allemagne pourtant, première puissance économique de la zone euro, l'activité a connu sa plus forte croissance depuis le mois de décembre avec un indice PMI composite estimé à 54,7 contre 53,6 en avril, selon Markit.

En France, l'activité a également accéléré pour retrouver ses niveaux d'avant les attentats du 13 novembre. L'indice PMI composite y a atteint 51,1 en mai contre 50,2 en avril, sous l'impulsion du secteur des services.

"Cela laisse penser que les indices PMI des autres grandes économies de la zone euro, comme l'Italie ou l'Espagne, seront plutôt faibles", commente Stephen Brown, chez Capital Economics.

PEU DE CHANCES D'AMÉLIORATION EN JUIN

L'Allemagne et la France sont les deux seuls pays de la zone euro pour lesquels Markit publie des estimations "flash". Les résultats des enquêtes dans les autres pays seront publiés début juin.

Le sous-indice mesurant les prix facturés par les entreprises est resté sous la barre de 50, à 49,0, tout en affichant une progression par rapport à son niveau d'avril (48,3).

Cela pourrait constituer un motif d'inquiétude pour la Banque centrale européenne, dont les efforts pour raviver l'inflation restent pour l'instant sans effet notable. L'indice des prix à la consommation a baissé de 0,2% en avril dans la zone euro, en dépit de la politique monétaire ultra-accommodante de la banque centrale.

Même malgré les rabais pratiqués par les entreprises, la croissance des nouvelles commandes a ralenti et aucune accélération n'a été constatée dans l'activité du secteur tertiaire, prédominant dans la zone euro. Le PMI des services est ainsi resté à son niveau d'avril, à 53,1, alors que les économistes interrogés par Reuters pensaient qu'il grimperait jusqu'à 53,3.

A 51,5, l'indice du secteur manufacturier a lui aussi été inférieur aux attentes, qui le donnaient à 51,9, et a baissé par rapport au mois dernier (51,7). Le sous-indice mesurant la production a reculé de 52,6 à 52,4.

Ce rapport mensuel contient en outre des éléments suggérant qu'aucune amélioration ne se produira en juin. L'optimisme des entreprises de services est tombé en mai à un plus bas de dix mois, avec un sous-indice revenu de 64,5 à 61,7, tandis que les embauches ont ralenti dans le secteur manufacturier, le sous-indice reculant de 51,6 à 51,4.

"Les PMI flash ont légèrement déçu le marché", dit Tuuli Koivu, chez Nordea, qui s'attend à une croissance de 0,3% au deuxième trimestre. "Cependant, les mauvaises surprises ne sont que mineures et ne remettent pas en cause notre prévision de croissance du PIB".

(Marc Angrand, Véronique Tison et Bertrand Boucey pour le service français)