Rachat de Credit suisse: le président de la Saudi National Bank démissionne
Le président de la Saudi National Bank, premier actionnaire de Credit Suisse avant son rachat au début du mois, a démissionné, indique lundi la SNB dans un communiqué publié à la Bourse de Ryad.
Credit suisse n'a pas fini de faire parler. Près d'un mois après l'annonce de son rachat par UBS, le président de la Saudi National Bank a annoncé ce lundi 27 mars sa démission. Le conseil d'administration de la banque nationale saoudienne, premier actionnaire de Credit suisse, "a accepté la démission" de Ammar al-Khudairy "pour des raisons personnelles", selon le communiqué officiel.
Un investissement sur demande de MBS?
La raison officieuse est-elle ailleurs? Le 15 mars, des déclarations d'Ammar al-Khudairy affirmant que SNB n'augmenterait pas sa part de 9,8% dans Credit Suisse pour des raisons réglementaires, avaient fait plonger le cours boursier de la banque helvétique. Le Wall Street Journal a rapporté la semaine dernière que cet investissement de 1,5 milliard de dollars avait été réalisé sur demande du prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane. Selon le quotidien, certains responsables du fonds souverain saoudien pensaient alors que l'opération "était trop risquée (...) soulevant des questions juridiques et la possibilité de pertes futures importantes."
Les titres de Credit suisse se sont redressés le lendemain, après l'annonce d'une aide de 54 milliards de dollars de la part de la banque centrale suisse, mais cela n'a pas suffit à rassurer les investisseurs dans un climat d'inquiétude général pour le secteur financier.
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La Suisse va-t-elle demander des comptes?
Le 16 mars justement, lors d'un entretien avec la chaîne CNBC, Ammar al-Khudairy avait déclaré: "C'est de la panique (...), c'est totalement injustifié, que ce soit pour le Credit Suisse ou pour l'ensemble du marché." Dans une interview accordée le même jour à l'AFP, le ministre saoudien des Finances Mohammed al-Jadaan avait lui aussi jugé la réaction des marchés "peut-être un peu excessive." Sans citer d'institutions financières en particulier, le ministre saoudien avait estimé que d[...]
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