Rénovation énergétique : un rapport prône 5 ans de stabilité des aides publiques
Un rapport remis mardi à la ministre du Logement Emmanuelle Cosse préconise notamment d'"autoriser pour cinq années le cumul, sans condition de ressources, entre l'éco-Prêt à taux zéro et le CITE".
Cinq ans de stabilité des aides publiques sont nécessaires pour créer une dynamique de rénovation énergétique des logements, estime un rapport, prônant le maintien du cumul de l'éco-PTZ avec le crédit d'impôt transition énergétique (CITE).
Il préconise notamment d'"autoriser pour cinq années le cumul, sans condition de ressources, entre l'éco-Prêt à taux zéro et le CITE", qui octroie un allègement fiscal de 30% aux ménages qui font des travaux de rénovation énergétique dans leur logement.
Maintenir l'éco-PTZ apparaît "indispensable", tout comme soutenir l'éco-PTZ collectif, récemment créé pour financer les travaux d'économie d'énergie dans les copropriétés, qui semble "emporter la décision de travaux" lors des assemblées générales de copropriétaires.
En outre, l'instruction des demandes de prêts "ne semble pas souffrir des mêmes difficultés que l'éco-prêt individuel, sans doute parce que le montage du prêt s'opère entre deux professionnels, le syndic et le banquier".
Le CITE "manque sérieusement de stabilité"
En conséquence, "de nombreux espoirs sont fondés sur ce dispositif dont il conviendra d'apprécier l'efficacité réelle dans quelques mois". "D'ici là, il faut assurer sa stabilité dans la durée, par exemple durant les années 2018 à 2022", écrit le rapport.
Quant au CITE, il "manque sérieusement de stabilité pour produire une utilité décisive en copropriété, car son bénéfice n'est avéré qu'à réception des factures", soit "un à deux ans après la décision de l'assemblée générale des copropriétaires".
Ainsi lorsque les travaux sont votés, "le bénéfice de l'aide n'est pas acquis", ce qui "conduit les syndicats de copropriétaires à ne pas pouvoir prendre en compte le CITE dans le montage financier du projet".
En vigueur depuis 2009 mais moins bien connu que le CITE, (...)