Les rémunérations des patrons restent sur la sellette
Après une année chaotique, les bonus distribués seront au cœur des prochaines AG.
Jeudi 21 janvier, pour sa treizième édition, Un bon baromètre de la saison des assemblées générales qui se tiendront au printemps, puisque ces agences de conseil, qui travaillent pour bon nombre d'investisseurs institutionnels (fonds de pension, grandes sociétés de gestion…), y dévoilent leur politique de vote et les sujets qui risquent de coincer auprès des actionnaires.
Une année bouleversée
Après une année 2020 bouleversée par la pandémie de Covid-19 et l'arrêt de l'économie mondiale pendant plusieurs mois, , qui avaient fait montre de magnanimité au printemps, sur recommandations du gouvernement et des organisations patronales, en annonçant des réductions allant de 20 % à 50 % de leur rémunération annuelle. Las, même si l'épidémie n'est pas finie, les gestes de solidarité se font plus rares : si les dirigeants du groupe de services Sodexo ont renoncé à la moitié de leur salaire fixe et l'intégralité des bonus pour financer un programme de soutien aux salariés,
"La plupart des sociétés qui avaient fixé les objectifs de rémunérations variables avant la crise sanitaire ne les atteindront sans doute pas, il va donc falloir vérifier comment elles adaptent ces critères" , prévient Cédric Lavérie, responsable de la recherche sur la gouvernance française d'ISS. Car les entreprises peuvent en effet déroger à la politique de rémunération préalablement approuvée par les actionnaires, mais à condition que cette dérogation soit temporaire, conforme à l'intérêt social, et nécessaire pour garantir la pérennité ou la viabilité de l'entreprise. "Dans les circonstances actuelles, il va être difficile de modifier les critères de performance pour permettre à un dirigeant de toucher un bonus", souligne Jehanne Leroy, de Proxinvest.