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Régionales: se dirige-t-on vers un remaniement ministériel, après la déroute de la majorité?

Plusieurs ministres membres du gouvernement Castex. - Thomas Coex
Plusieurs ministres membres du gouvernement Castex. - Thomas Coex

Le chef du gouvernement l'a reconnu mardi matin en réunion de groupe La République en marche: "le match est difficile mais le match n’est pas fini", a confié Jean Castex à ses troupes à quelques jour du second tour des élections régionales. Une référence aux scores décevants de la majorité présidentielle au premier tour du scrutin, et au taux d'abstention qui s'est révélé être historique.

Plusieurs ministres, qui étaient en lice dans plusieurs régions ou départements, ont essuyé de sérieux camouflets dimanche, comme Laurent Pietraszewski dans les Hauts-de-France, Marc Fesneau ou encore Brigitte Klinkert qui ne se sont pas qualifiés pour le second tour. Alors se dirige-t-on vers un remaniement ministériel?

Des avis divergeants autour d'Emmanuel Macron

Mardi soir, "rien n'était tranché" et "les avis (étaient) divergents autour du président" de la République. D'un côté, certains plaident pour ne pas remanier l'actuel gouvernement, estimant qu'il ne fallait pas dramatiser le résultat des élections régionales.

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Emmanuel Macron "n'est pas bouleversé" par les premiers résultats de ces scrutins, confie à BFMTV un proche du chef de l'État. "Il s'en fiche un peu moins que les Français (qui eux s'en fichent royalement vu qu'ils ne se sont pas rendus aux urnes)..."

"S’il déclenche un remaniement c’est qu’il prend acte que les régionales et les départementales sont un échec pour lui", estime un conseiller proche du président. Or "depuis le début, il a assuré que les deux scrutins étaient différenciés. Il a juré qu'il ne tirerait aucun enseignement national de ce scrutin local."

Le souci de l'abstention

Mais en coulisses, on laisse entendre que les raisons qui pourraient pousser le président à remanier le gouvernement ne sont pas tant liées aux résultats des régionales. Ce serait plutôt l'abstention, et d'autres éléments plus politiques.

"Il faut une réponse politique à l'abstention", estime un conseiller proche du président. "Le remaniement n'est pas un outil magique, mais il permet de changer d'incarnation, de remettre en place une équipe mobilisée, de montrer que des signaux ont été entendus".

Un pilier de la majorité souligne que "l'avantage" d'Emmanuel Macron, c'est que contrairement à la règle adoptée pour de précédentes élections, les membres du gouvernement n'avaient cette fois pas pour consigne de démissionner dans le cas où ils seraient battus aux élections.

En ne "tranchant pas la question", le chef de l'État n'est ainsi pas obligé de tenir compte de ce résultat pour la prochaine équipe ministérielle. Et "ça tombe bien, il y en a qu'il veut non seulement garder maintenant, mais pour un second quinquennat", note ce membre de la majorité, mentionnant les noms d'"Éric Dupond-Moretti", ou d'"Elisabeth Borne, qui doit toujours mener la première partie de la réforme des retraites d'ici la fin du quinquennat."

L'hypothèse d'un remaniement à la marge

"S'il ne remanie pas, cela veut dire qu'il aura à ses côtés jusqu'à la fin de la campagne des ministres envers qui il ne cache plus son agacement... comme Marlène Schiappa", confie à BFMTV un conseiller proche du président.

En tout cas, qu'il y ait remaniement ou pas, "les ministres sont fébriles" et s'y préparent, assure un proche d'Emmanuel Macron. Même si pour l'instant, la majorité des remontées vont dans le sens d'un "ajustement technique pour les ministres fatigués", c'est-à-dire d'"un remaniement à la marge". Une autre explication est avancée par un conseiller du président pour étayer la thèse du remaniement léger: "Macron peut tout à fait considérer que le gouvernement n'a pas à bouger dans les grandes largeurs, parce que finalement... ce n'est pas sur le gouvernement qu'il va s'appuyer pour mener campagne" en vue de la présidentielle de 2022.

Quel sort pour Jean Castex?

Quant à Jean Castex, ce ne sont pas les résultats des régionales qui impacteront son sort. "On ne peut pas tirer des conclusions du scrutin sur le Premier ministre, ça n'a rien à voir", affirme un proche du président, qui se montre catégorique: "Castex va rester". "Castex va rester!", assure un deuxième.

Cependant, l'attitude du Premier ministre vis-à-vis de l'abstention est jugée sévèrement par un ministre. "On ne peut pas laisser cette abstention sans réponse... et c'est ce que Castex a fait... à peine un tweet", déplore ce membre du gouvernement. "Ça ne va pas, en terme d'image, dix mois avant la présidentielle, d'avoir un Premier Ministre qui ne s'exprime pas sur ce sujet. Il ne gère ni la majorité ni le collectif".

Pour un autre ministre, c'est le côté crise sanitaire qui pourrait plaider en sa défaveur: "Castex c'est quand même l'homme du déconfinement... de 2020. Trop techno."

À BFMTV, un proche du président affirme qu'"il est toujours prévu que le président s’exprime début juillet, avant le 14, pour exposer ses choix pour la fin du quinquennat". Il présentera le dispositif politique et gouvernemental qui est prévu. Selon cette même source, il souhaite "engager le pays dans un nouveau cycle de sortie de crise, plusieurs années potentiellement, un cycle qui contourne la présidentielle". Cette hypothèse pourrait laisser envisager "un remaniement peut-être un peu plus large".

Une nouvelle formation politique pour remplacer LaREM?

À l'aube de la campagne présidentielle de 2022, ce qui risque de bouger dans les prochaines semaines et les prochains mois, ce n'est peut-être pas - seulement - le gouvernement. Selon nos informations, Emmanuel Macron travaille depuis des mois à une fédération non pas de partis, mais de personnalités de tout bords. Des personnalités politiques fortes, de gauche et de droite, pour recréer un nouvel élan et peut-être remplacer LaREM.

L'ex-LR Thierry Solère, désormais député LaREM des Hauts-de-Seine, travaille à une structure qui agrège les élus dans les territoires, une organisation de soutiens territorialisée qui serait lancée avant les vacances ou à la rentrée. Une structure qui a vocation à devenir un comité de soutien pendant la campagne... Auprès de BFMTV, un macroniste promet "des surprises".

Qui sera à la tête de cette nouvelle formation? Pour l'instant, nul ne le sait. "Macron est un taiseux", déclare un proche du président. Et d'ajouter: "Gabriel Attal ferait un très bon chef de parti", selon ce proche qui constate que "Attal pourrait préférer rester au gouvernement en élargissant son périmètre."

Article original publié sur BFMTV.com