Yahoo Finance Réforme des retraites : cet argument de Dussopt a bien fait rire ses opposants
POLITIQUE - Scénario noir, rire jaune. Interrogé par un député communiste sur la question du retrait de la réforme (très impopulaire) des retraites, le ministre du Travail Olivier Dussopt a employé ce mardi 31 janvier un argument qui surprend plusieurs de ses opposants. Selon l’ancien socialiste, une telle hypothèse conduirait à une baisse singulière des pensions des retraités.
« Le scénario du retrait nous le connaissons très bien. Si nous retirions cette réforme, le système serait déficitaire, il s’écroulerait et le niveau moyen de pension des retraités baisserait de 20 % comme c’est indiqué dans le rapport du Cor (le Conseil d’orientation des retraites) », a ainsi avancé Olivier Dussopt, avant d’ajouter, à l’adresse de Pierre Dharréville, qui l’interrogeait : « Je ne suis pas sûr que vous souhaitiez la fin du système par répartition. Et je suis encore moins convaincu que vous souhaitiez devoir baisser le niveau de vie relatif des retraités dans notre pays. »
Une réponse repérée par BFMTV qui suscite l’ironie de plusieurs des opposants au projet défendu coûte que coûte par l’exécutif. « Et une invasion de sauterelles dont on ne se relèvera pas », écrit ainsi Boris Vallaud, le chef des députés socialistes sur les réseaux sociaux, quand Manon Aubry, évoque « l’apocalypse, tant qu’on y est… »
« Vent de panique en Macronie »
« Vent de panique en Macronie avec des Ministres qui en sont réduits à raconter n’importe quoi », cingle l’eurodéputée insoumise, toujours sur Twitter, selon qui « plus personne ne croit » aux « mensonges » du gouvernement : « Démonstration est faite dans la rue aujourd’hui. » Une référence à la deuxième grande journée de mobilisation syndicale partout en France, qui a encore plus rassemblé que celle du 19 janvier.
Et une invasion de sauterelles dont on ne se relèvera pas. https://t.co/DFokMhw4vV
— Boris VALLAUD (@BorisVallaud)
Et pourquoi pas l'apocalypse tant qu'on y est... Vent de panique en Macronie avec des Ministres qui en sont réduit… https://t.co/qeiXgjlaav
— Manon Aubry (@ManonAubryFr)
Dans le même esprit, le sénateur socialiste Éric Kerrouche fait un « signalement » sur Twitter en relayant les propos du ministre du Travail, un « homme qui propage des fake news » et en usant du hashtag «#Nonàlaréformedesretraites. »
#NonALaReformeDesRetraites Signalement. Cet homme propage des Fake News ⤵️ https://t.co/IWpUoZ6EaX
— Eric Kerrouche (@EricKerrouche)
Une façon de critiquer l’argument du ministre, que ces élus jugent fallacieux, et de retourner les procès en désinformation faits par le gouvernement depuis plusieurs jours. « On va continuer à expliquer le projet parce que, je le redis, il y a beaucoup de désinformation », affirmait encore Élisabeth Borne, samedi, depuis sa circonscription dans le Calvados, avant de s’en prendre, le lendemain, auprès de franceinfo, aux « inexactitudes » de l’opposition sur son son texte.
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