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Réforme des retraites : à Fos-sur-Mer, des heurts éclatent entre CRS et manifestants

Des grévistes contre la réforme des retraites devant le dépôts de Fos-sur-Mer, le 21 mars 2023.
Des grévistes contre la réforme des retraites devant le dépôts de Fos-sur-Mer, le 21 mars 2023.

RETRAITES - Des incidents ont éclaté ce mardi 21 mars en fin de matinée devant le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, près de Marseille, où les autorités ont procédé aux premières réquisitions de personnels en grève contre la réforme des retraites.

Plusieurs centaines de syndicalistes, principalement de la CGT, s’étaient rassemblés devant le dépôt « en soutien » aux salariés réquisitionnés, bloquant un des accès du site et allumant des feux de palettes, ont constaté des journalistes de l’AFP. « Nous resterons autant qu’il le faut », a affirmé sur BFMTV Lionel Arbiol, délégué syndical CGT à Esso Fos-sur-Mer, sur la grève au dépôt pétrolier.

Julie Cavenel, de la CGT Enedis GRDF d’Avignon, qualifie ces « réquisitions (de) 49.3 imposé aux grévistes ».

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En fin de matinée, les protestataires ont voulu se diriger vers un autre accès, par lequel des camions-citernes étaient en train de pénétrer dans le dépôt. Mais celui-ci était protégé par des CRS et un face-à-face tendu s’en est suivi, avec des échanges de jets de projectiles et tirs de grenades lacrymogènes qui ont fait reculer les protestataires.

« On peut regretter que dans ce dossier des retraites, le gouvernement dans tout ce qu’il fait est sur un passage en force. Ce n’est pas bon, il n’y a pas de dialogue, on va de suite à l’affrontement », a réagi le maire de la commune René Raimondi (PS) sur BFMTV. « Réquisitionner le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer alors qu’on est en période de tensions, c’est un peu de la provocation », a-t-il ajouté.

Si les forces de l’ordre ont finalement réussi à faire refluer les manifestants, la situation restait tendue à Fos en début d’après midi. Selon la Préfecture de police, trois des CRS sur place ont été « sérieusement blessés », dont deux au moins ont été transférés à l’hôpital de Martigues.

En début d’après-midi, les manifestants ont finalement reculé, le calme est revenu et, selon la préfecture de police, le dépôt fonctionnait normalement. Mais côté médias, nombreux sur place, un photographe et un vidéaste ont été agressés par des manifestants, avec une caméra détériorée, a constaté l’AFP.

« Non à 64 ans »

En début de journée, les manifestants s’étaient dirigés vers le dépôt de Fos lors d’opérations-escargot, à bord notamment de dizaines de véhicules bleus siglés Enedis et ornés de banderoles protestant contre la réforme des retraites. Ce n’est « pas légal » certes, « mais moral », d’utiliser son outil de travail, rétorquent les grévistes. Sur certains véhicules, les grévistes ont collé des pancartes pour dire « non à la retraite à 64 ans » ou « Macron, ta réforme dans ton fion ».

A quelques dizaines de mètres, des camions-citernes commencent à entrer sur le site, où la préfète de police a réquisitionné trois salariés par quart afin de pouvoir alimenter des stations dont 37% déjà sont à sec dans le département. En réaction, les manifestants mettent le feu à un gros tas de palettes, dont les flammes vont d’ailleurs se répandre aux broussailles environnantes. Puis ils se dirigent vers les camions de CRS prépositionnés pour protéger le dépôt.

Projectiles chez des manifestants, gaz lacrymogènes du côté des forces de l’ordre : « Oh, ça pique les gars, vous avez un chef ? », lance Olivier Mateu à des policiers à l’arrière. Des grévistes positionnés sur une passerelle en surplomb jettent des pierres et même des palettes, avant d’être délogés par des CRS.

Paca la plus touchée par la pénurie

Avec ces réquisitions visant le dépôt de Fos-sur-Mer, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a procédé mardi aux premières réquisitions de personnels depuis le début des grèves contre la réforme des retraites, dans un contexte politique inflammable au lendemain de l’adoption de cette réforme via l’article 49.3 à l’Assemblée nationale.

D’importantes tensions étaient apparues ces derniers jours sur l’approvisionnement des stations-service dans les Bouches-du-Rhône et dans tout le Sud-Est. Lundi, dans les Bouches-du-Rhône, 50 % des stations étaient en manque d’au moins un carburant et 37 % totalement à sec. Le dépôt de Fos-sur-Mer approvisionne la région Paca et l’est de la région Occitanie et expédie également du carburant par oléoduc vers la région lyonnaise.

Cette mesure annoncée mardi matin par le ministère de la Transition énergétique sonne comme un défi au patron de la CGT dans les Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu, qui affirmait en février que, lors du conflit dans les raffineries à l’automne autour des salaires, le 13 avait été « le seul département où il n’y a pas eu de réquisition ».

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