Comment le réchauffement climatique menace Internet de pannes géantes
Pas plus tard que la semaine dernière, la canicule record qui s’est abattue sur l’Angleterre a réussi à mettre en branle les services cloud de Google et Oracle. Avec des températures dépassant les 40 °C et des pannes sur certains systèmes de refroidissement, les deux géants de la tech se sont trouvés bien en peine de maintenir leurs serveurs à une température convenable, et ont dû mettre plusieurs de leurs appareils hors service pour limiter les dommages et des risques de pannes prolongées.
Les serveurs web, rappelons-le, ce sont pour faire simple ces ordinateurs sous stéroïdes, dont la fonction est d’héberger et de vous donner accès à vos sites préférés. Un service qui demande de l’énergie et émet en retour beaucoup de chaleur, tout comme votre Mac quand vous suivez un stream sur Twitch tout en retouchant vos dernières images sur Photoshop.
Un défi technique mais aussi environnemental
La question du refroidissement des serveurs est un véritable enjeu technique mais aussi environnemental, et face à la montée des températures, le défi devient de plus en plus ardu. Outre Google et Oracle, de nombreux autres data centers londoniens, qui hébergent eux aussi des armées de serveurs, se sont retrouvés en surchauffe la semaine dernière. Faute d’une meilleure solution, ils ont dû recourir à la plus low tech des méthodes pour résoudre leur problème : envoyer leurs employés sur les toits avec des tuyaux d’arrosage pour tenter de rafraîchir les bâtiments !
Si la situation peut sembler amusante ou insolite sur le coup, il vaut mieux ne pas se leurrer. Depuis plus de quarante ans, les chercheurs mesurent une hausse hors norme des températures en Europe de l’Ouest, avec un réchauffement 3 à 4 fois plus rapide que dans d’autres régions du monde situées aux mêmes latitudes. La tendance n’est pas près de s’inverser. Les étés à venir risquent donc d’être synonymes de canicules mais aussi de pannes Internet de plus en plus...
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