Réchauffement climatique : une consultation publique pour préparer la France à une hausse de 4°C
Le gouvernement va lancer mardi une consultation publique qui va durer jusqu'à la fin de l'été. L'objectif est de définir la trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation de la France
La chaleur des derniers étés, notamment ceux de 2019 et ses 42 degrés à Paris et de 2022 et sa sécheresse exceptionnelle ont marqué les esprits. Mais si cela n'était qu'un avant-goût de la France de 2100. Comment le pays pourrait-il s'adapter?
Le gouvernement donne mardi 23 mai le coup d'envoi de sa nouvelle stratégie pour faire face à un réchauffement qui pourrait atteindre les 4 degrés. "La réalité globale du réchauffement climatique s'impose (....) il faut donc se préparer concrètement à ses effets inévitables sur notre territoire et sur nos vies", explique ce dimanche 21 mai le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, dans un communiqué.
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"C'est pourquoi nous voulons doter notre pays d'une trajectoire claire en terme d'adaptation" afin de "construire un modèle de résilience au plus près des réalités du terrain et d'éviter la mal-adaptation." Pour cela, il lance mardi une consultation publique jusqu'à la fin de l'été pour définir la trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation de la France (TRACC), sur lequel il basera le prochain plan d'adaptation français au changement climatique (PNACC), attendu pour la fin de l'année, en parallèle des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les deux premières versions de ce plan, datant de 2011 et 2018, ne prenaient en compte que l'hypothèse des objectifs de l'accord de Paris, visant à limiter le réchauffement de la planète en dessous de 2°C et de préférence à 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle, soit une hausse de maximum +3°C pour la France. Mais cela est-il encore réaliste, alors que la France en est déjà à 1,7°C ?
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Le gouvernement veut désormais prévoir un "scénario plus pessimiste" correspondant "à la tendance probable en l'absence de mesures additionnelles", dans lequel le réchauffement mondial serait de 3°C, et donc de 4°C en F[...]
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