La réunion, star de l'après-Covid en entreprise
Chez certains cadres supérieurs, elles représentent jusqu’à 60% du temps de travail. Depuis la fin de la pandémie de Covid, la réunion a repris ses droits, plus présente que jamais… même si 89% des travailleurs estiment que celles qu'on leur impose sont inutiles.
Petite excursion dans le plus grand immeuble privé de bureaux de France, l’immeuble Lumière. Un géant de 350 mètres de long et 260 000 m² de bureaux. On y trouve des services annexes du Ministère de l’Intérieur, de Natixis, de la SNCF, de la Société Générale et une myriade d’autres entreprises plus petites. On trouve aussi un espace Meetings de la société Comet, une jeune société, créée il y a 6 ans ans par trois anciens consultants, et qui s’est spécialisée dans les espaces de réunion (elle gère 400.000 m²). Ici, à Bercy, elle a ouvert son dixième Comet Meetings, plus de 2500 m² uniquement dédiés... à la réunion, bien sur.
Le centre Comet Meetings de l'immeuble Lumière, à Paris Bercy, dans le plus grand immeuble de bureaux privé de France
Retour au bureau... et à la réunion
Car la réunion est une activité qui se professionnalise. Et depuis la fin du Covid, elle a pris encore plus d’importance pour les entreprises, comme le montre le volume des séminaires, qui a retrouvé les 9 milliards d’euros générés en 2019, année de référence (chiffres Union française des métiers de l'événement). En témoigne l’excellent cru 2022 de Chateauform. L’autre grand spécialiste français du séminaire et de la réunion a réalisé une de ses meilleures années, avec un chiffre d’affaires historique, de 235 millions d’euros. "Et sur dix mois et pas sur douze", rappelle son dirigeant Benjamin Abittan, qui pilote 70 sites, hôtels particuliers ou maisons de famille. Il faut dire qu’aujourd’hui, la cohésion et l'adhésion des collaborateurs n’a jamais eu autant d’importance pour les entreprises. "La production peut se faire ailleurs. La collaboration a pu se faire et peut continuer à se faire à distance, mais la sociabilisation doit se faire ensemble. Et avec le télétravail et le flex office, les entreprises constatent que le sentiment d’appartenance tend à disparaitre, et pose un problème de rétention des talents." explique Victor Carreau, cofondateur de Comet.
C'est une science!
Mais une bonne[...]
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