Réforme des retraites : les nouvelles pistes (encore floues) du gouvernement
Des arbitrages ? C'est ce que les syndicats attendaient. Mais cette première synthèse des concertations menées actuellement par le gouvernement en vue de la réforme des retraites ne livre aucune véritable mesure concrète. Uniquement des pistes de réflexion, en creux, et un « diagnostic précis » de la situation actuelle, selon la synthèse envoyé mardi par le ministère du Travail.
Un « faible taux d'emploi des seniors »
Le gouvernement pointe en particulier un « taux d'emploi des 60-64 ans significativement plus faible, de 33% contre environ 45% en moyenne » que chez les voisins européens. Cela est dû au chômage des seniors, qui n'ont pas encore l'âge de réclamer leurs droits à la retraite, mais aussi à des départs à la retraite autour de 60 ans, « près de 40% des nouveaux retraités » bénficiant d'un départ anticipé. Autre observation : « un pic de rupture de contrats de travail (licenciements ou ruptures conventionnelles) est constaté vers 59 ans, affaiblissant d'autant l'emploi des seniors ».
Aucune indication ne figure à ce chapitre, dans ce document, sur la volonté du gouvernement de reculer l'âge légal de départ à la retraite, aujourd'hui fixé à 62 ans, comme l'avait réaffirmé le président de la République, Emmanuel Macron, sur France 2 fin octobre : « Si certains [partenaires sociaux] sont prêts à s'engager et à dire : “nous, on ne veut pas aller jusqu'à 65 ans, mais en contrepartie, si vous faites ce geste, on est prêts à travailler un peu plus de trimestres” - parce qu'il y a d'autres façons de faire, c'est pas que l'âge légal, c'est travailler un peu plus de trimestres -, moi je suis ouvert. »
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