Qu’est-ce que le Zoombombing et comment s’en prémunir ?

Vous y avez peut-être été confronté pendant ce confinement. Alors que les plateformes de visioconférence connaissent un pic de fréquentation, les problèmes de sécurité des plateformes resurgissent. Qu’elles soient amicales ou nuisibles, les intrusions dans les réunions virtuelles ont un nom : le Zoombombing. Explications.

Avec le confinement d’une grosse moitié de la population mondiale et le boom du télétravail, les applications de visioconférence font fureur. Zoom, très utilisée dans le milieu professionnel, est l’une d’entre elles. L’entreprise américaine vient de dépasser les 300 millions d’utilisateurs. Elle n’en comptait que 10 millions en décembre dernier.

Le conte de fées s’arrête là. Aussi populaire que controversée, la plateforme est dans l’oeil du cyclone. Elle est interdite dans de nombreuses écoles américaines et bannie de plusieurs grandes entreprises, dont Google. La raison est simple : les failles de sécurité observées sur l’application et le phénomène du Zoombombing en ont refroidi plus d’un.

Des intrus s’incrustent pour insulter, harceler…

Le principe de ce nom un peu barbare ? S’infiltrer dans une visioconférence Zoom dans le but d’en perturber le déroulé. Si certains s’en tiennent au simple canular comme ici avec l’humoriste Malik Bentalha, d’autres l’utilisent à des fins mal intentionnées. Insultes racistes et antisémites, harcèlement, diffusion de contenus pornographiques… De nombreuses infractions de ce type ont déjà été signalées. Cette semaine, des hackers antisémites ont notamment fait irruption dans des visioconférences commémoratives et diffusé des images pédopornographiques.

Sous le feu des critiques, Zoom a réagi. Pour tenter d’enrayer cette mode néfaste, le service de visioconférence va déployer une fonctionnalité de signalement, qui pourrait mener au blocage de certains utilisateurs malveillants.

Comment se protéger ?

En attendant ce nouveau service disponible dès le 26 avril, voici quelques conseils à appliquer pour éviter les mauvaises surprises. La première d’entre elles : n’en parler qu’aux intéressés. “Lorsque vous partagez votre lien de réunion sur les réseaux sociaux ou d’autres forums publics, cela rend votre événement… extrêmement public”, prévient Zoom.

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Exiger un mot de passe pour participer à votre conférence téléphonique est aussi indispensable. Sans celui-ci, presque tout le monde peut participer. Si votre réunion est indexée, le fait de la protéger par un mot de passe empêchera les personnes non invitées de s’y joindre.

Une autre façon de contrôler les participants est d’activer l’option “Salle d’attente”. Le responsable de la réunion peut alors créer un espace virtuel dans lequel les participants peuvent se connecter seulement si le l’organisateur confirme l’identité des internautes. Ce dernier peut aussi décider qui peut utiliser sa caméra et son microphone grâce à l’option “Gérer les participants”. Utilise pour éviter les dérapages.

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