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PSA prévoit jusqu'à 2.500 aménagements de fin de carrière

PSA Peugeot Citroën a signé avec ses six syndicats un accord visant à encourager les départs dans les métiers exposés à des sureffectifs. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard

par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) - PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi que jusqu'à 2.500 personnes pourraient bénéficier d'un aménagement de fin de carrière en 2014 et 2015, dont 450 sur le site de Rennes, permettant au groupe automobile d'avancer sur les objectifs de son plan stratégique "Back in the Race".

Le constructeur, qui employait fin décembre près de 70.000 personnes en France dans sa division automobile, a signé à l'automne dernier un accord avec la plupart de ses syndicats pour améliorer sa compétitivité. Le plan "Back in the Race", dévoilé en avril, vise notamment pour sa part à ramener à moins de 12,5% le ratio coûts salariaux/chiffre d'affaires du groupe d'ici la fin 2016, contre 13,5% en moyenne dans la construction automobile.

"Le contrat social (...) est partie intégrante de Back in the Race", a déclaré Philippe Dorge, directeur des ressources humaines de PSA, au cours d'une conférence de presse. "La question, c'est comment on concilie l'économie, le redressement de PSA, avec les intérêts des salariés."

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PSA a supprimé 8.000 emplois dans le cadre de son plan social lancé en 2012, dont 3.000 postes à Aulnay-sous-Bois, où l'activité d'assemblage de voitures a pris fin, et 1.400 à Rennes, confronté à une activité en berne.

Le site breton, où les syndicats rencontreront vendredi la direction, fabrique actuellement les grandes Citroën C5 et Peugeot 508. La production d'une version restylée de la grande Peugeot, qui sera commercialisée en France à partir de septembre, doit permettre à l'usine de faire la jonction avec l'arrivée sur place de la remplaçante du monospace 5008, prévue en 2016.

Le contrat social et le plan stratégique du nouveau président du directoire Carlos Tavares n'ont pas fixé d'objectifs en matière de réduction d'effectifs.

Outre les congés senior, Philippe Dorge a simplement indiqué s'attendre à ce que 250 personnes quittent l'entreprise cette année dans le cadre de mobilités externes pour lesquelles le groupe vient de doubler les incitations financières.

"Sur la durée du plan 'Back in the Race', nous n'avons pas construit d'hypothèses d'effectifs, si ce n'est par une équation masse salariale/chiffre d'affaires", a indiqué le DRH de PSA. "Le congé senior est compétitif par rapport à un licenciement où le salarié quitte l'entreprise."

S'il reste inscrit à l'effectif, le salarié concerné ne touche que 70% de son salaire. Il peut prétendre au congé senior, qui prévoit une dispense progressive d'activité, à partir de 55 ans, à condition qu'il n'exerce pas un métier dit "en tension".

1 SALARIÉ SUR 5 A UN MÉTIER SENSIBLE

PSA estime que 23% des salariés de la branche automobile exercent des métiers "sensibles", c'est-à-dire dont les perspectives d'évolution vont entraîner à terme une baisse des effectifs (réparations automobiles, organisation du travail dans les usines).

Les métiers dits "en tension" (17% des effectifs) devraient au contraire voir leurs effectifs augmenter à terme (numérique, relation clientèle, comptabilité, planification, systèmes télécoms, électricité, électronique, maintenance industrielle). Environ 60% des salariés de la division automobile de PSA exercent quant à eux des métiers dits "à l'équilibre", selon une définition qui est réexaminée tous les six mois.

En échange des congés senior, PSA prévoit de recruter en deux ans 2.000 jeunes en alternance. Les embauches en CDI sont en revanche globalement exclues tant que le groupe n'aura pas redressé sa situation financière.

(Avec Pierre-Henri Allain à Rennes, édité par Dominique Rodriguez)