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PSA renoue avec un bénéfice opérationnel et relève son objectif

Carlos Tavares, président du directoire de PSA Peugeot Citroën. Le groupe relève son objectif de free cash flow opérationnel cumulé sur le moyen terme après avoir renoué avec un bénéfice opérationnel l'an dernier, signe que le redressement du constructeur automobile semble bien engagé. /Photo prise le 18 février 2015/REUTERS/Christian Hartmann

par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) - PSA Peugeot Citroën a renoué avec un bénéfice opérationnel l'an dernier et relève son objectif de free cash flow à moyen terme, signe que le redressement du constructeur automobile semble bien engagé.

Le groupe a fait état mercredi d'un résultat opérationnel courant positif de 905 millions d'euros en 2014, alors qu'il accusait un an plus tôt une perte de 364 millions, et d'un bond spectaculaire de son free cash flow à 2,18 milliards d'euros, alors qu'il était négatif de 426 millions en 2013 et avait accusé une hémorragie de cash de 200 millions par mois en 2012, année de crise violente pour le groupe.

"PSA est désormais une entreprise désendettée, PSA a su générer un free cash flow opérationnel significatif", a déclaré le président du directoire Carlos Tavares au cours d'une conférence de presse.

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"Il nous reste maintenant le troisième objectif que nous devons atteindre pour déclarer la fin de la reconstruction économique de l'entreprise, qui est celui de la marge opérationnelle de la division automobile."

Dans le cadre de son plan de redressement "Back in the race", PSA vise une marge de 2% à l'horizon 2018 et de 5% à l'horizon 2023. L'an dernier, cette marge est ressortie à 0,2%, contre -2,9% en 2013, et la région Europe a gagné de l'argent pour la première fois depuis 2010.

L'objectif de marge ne tient pas compte de la Chine, désormais premier marché du groupe et pays où la rentabilité atteint 7%.

Pour garantir le caractère durable de son redressement, PSA s'était aussi fixé pour objectif un free cash flow cumulé de deux milliards d'euros sur la période 2016-2018. Le groupe avance et relève désormais cet objectif et compte générer deux milliards de free cash flow supplémentaires sur la période 2015-2017.

"L'objectif est largement atteint dès la première année du plan", a souligné le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon.

A 14h30, l'action s'adjuge 5% à 14,17 euros.

"Le président Tavares continue à avoir un effet positif sur PSA et l'entreprise progresse", commente ISI dans une note. "Mais pour PSA, le voyage sera encore long."

BAISSE DES COÛTS DE FABRICATION

Le plan de redressement de PSA, financé grâce à trois milliards d'euros d'augmentations du capital qui ont vu le chinois Dongfeng et l'Etat français entrer au capital aux côtés de la famille Peugeot, passe par d'importantes réductions de coûts, la suppression des voitures les moins rentables du catalogue et l'optimisation des usines en Europe.

Le groupe, qui a notamment fermé son site d'assemblage à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a porté l'an dernier à 79% le taux d'utilisation de ses capacités de production sur le sol européen, contre 72% en 2013, et compte l'accroître encore fortement en 2015 et 2016.

Il a également réduit l'an dernier de 330 euros le coût unitaire de fabrication de ses véhicules, davantage que prévu, portant à 730 euros la baisse sur les trois années passées. Il table sur une nouvelle réduction de 500 euros d'ici 2016.

Dans ce contexte d'économies, PSA doit se livrer à un délicat exercice s'il veut continuer d'investir dans les technologies du futur, notamment l'hybride essence rechargeable qu'il a annoncé pour 2019.

"Le comité exécutif aujourd'hui n'est pas limité dans sa capacité de décision; s'il voulait investir davantage dans de nouvelles technologies et de nouveaux produits, il pourrait le faire, la situation de l'entreprise est désormais assainie", a déclaré Carlos Tavares. "Par contre (...) nous préférons investir plus lorsque l'ensemble de notre organisation aura atteint un niveau d'efficience supérieur."

Il n'a pas précisé si PSA entendait porter jusqu'au bout son programme hybride seul ou avec un partenaire. A propos de la nouvelle voiture électrique qu'il a également annoncée pour après 2019, Carlos Tavares a simplement indiqué que l'actuel partenariat avec Mitsubishi faisait toujours l'objet d'une réflexion,

Autre signe que la "reconstruction économique" n'est pas achevée, le groupe ne versera pas de dividende au titre de 2014. Il redistribuera en revanche une centaine de millions d'euros en participation et intéressement à ses salariés français, comme prévu dans l'accord de compétitivité signé fin 2013 en France.

PSA est resté dans le rouge l'an dernier, avec une perte nette de 555 millions d'euros, nettement réduite toutefois par rapport aux 2,23 milliards de 2013. La forte amélioration de la génération de cash et le produit des augmentations de capital expliquent que le groupe affiche une position financière nette positive, une première depuis 2007, à +548 millions d’euros contre une dette nette de 4,2 milliards d'euros fin 2013.

(Avec Laurence Frost, édité par Dominique Rodriguez)