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Louis Gallois sera le futur président du conseil de PSA

PSA Peugeot Citroën a choisi Louis Gallois pour succéder à Thierry Peugeot à la présidence de son conseil de surveillance. /Photo d'archives/REUTERS/Mal Langsdon

par Gilles Guillaume et Laurence Frost

PARIS (Reuters) - Le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën a confirmé mercredi avoir choisi Louis Gallois pour succéder à Thierry Peugeot comme futur président du constructeur automobile, qui aura prochainement l'Etat français et le chinois Dongfeng à son tour de table.

PSA a précisé dans un communiqué que la nomination de l'ancien PDG d'EADS (aujourd'hui nommé Airbus Group) aurait lieu dans la foulée de l'assemblée générale de ses actionnaires, prévue le 25 avril, confirmant des informations de Reuters.

Le groupe automobile a également fait savoir que la signature des accords permettant l'entrée de Dongfeng et de l'Etat français dans son capital était prévue le 26 mars prochain, une date qui correspond à la visite en France du président chinois Xi Jinping.

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"L'Etat se félicite du choix du comité et du conseil de surveillance qui recueille le soutien des trois futurs actionnaires du groupe dont l'Etat", ont indiqué les services du Premier ministre.

"La personnalité et l'expérience de Louis Gallois vont constituer un atout pour PSA qui aura besoin dans les prochaines années d'une gouvernance exemplaire."

Le candidat défendu par l'Etat français a été désigné à l'unanimité à la tête du conseil de surveillance. Il formera un tandem inédit dans l'histoire du groupe avec le nouveau président du directoire, Carlos Tavares.

L'ancien numéro deux de Renault prendra officiellement ses fonctions à la fin du mois et les deux hommes auront pour tâche de piloter le redressement d'une entreprise qui cherche sa place dans un monde automobile plus concurrentiel que jamais.

Au départ, certains jugeaient que Louis Gallois n'était pas suffisamment neutre pour devenir le nouveau président "indépendant" du groupe, puisqu'il siège déjà au conseil de surveillance de PSA en tant que "membre indépendant référent (...) en lien étroit avec l'Etat", depuis que l'activité bancaire du groupe a été sauvée fin 2012 grâce à une garantie publique de sept milliards d'euros.

L'ÉQUILIBRE DÉLICAT DU LION À 3 TÊTES

Plusieurs membres de la famille soutenaient jusqu'ici Gérard Hauser, ancien PDG du câblier Nexans, qu'ils connaissent bien depuis ses années comme administrateur de Faurecia, dont PSA détient plus de la moitié du capital.

Mais Dongfeng et la famille se sont rangés au candidat défendu par l'Etat français et, à 70 ans, Louis Gallois ouvre un nouveau chapitre d'une carrière déjà bien remplie.

Cet énarque a fait ses premières armes à la direction du Trésor, avant d'être directeur de cabinet à l'Industrie et à la Défense dans les années 1980, patron de la SNCF et, depuis juin 2012, commissaire général à l'investissement.

L'homme du "choc de compétitivité" s'est également employé à pacifier les relations franco-allemandes au sein d'EADS, une qualité qu'il pourra mettre à profit pour préserver le futur équilibre entre l'Etat, Dongfeng et la famille Peugeot, et éviter toute paralysie de ce nouveau 'lion à trois têtes'.

Le futur conseil consacrera aussi le principe d'un équilibre entre les trois principaux actionnaires qui se retrouveront à parité après l'augmentation de capital de trois milliards d'euros que prépare le groupe pour redresser sa situation financière.

La nouvelle gouvernance de l'après-Dongfeng prévoit un conseil légèrement resserré, puisqu'il passera à 14 membres contre 15 aujourd'hui, avec deux représentants de la famille Peugeot (Thierry et Robert) contre quatre actuellement.

LES TROIS GRANDS ACTIONNAIRES AURONT CHACUN 2 SIÈGES

Dans la nouvelle configuration, la famille fondatrice détiendra 14% du capital, de même que Dongfeng et l'Etat français, qui disposeront eux aussi de deux sièges chacun au conseil.

PSA a précisé mercredi que le groupe chinois serait ainsi représenté par Xu Ping et Liu Weidong, respectivement président et directeur général adjoint de Dongfeng Motor, tandis que la holding publique Sogepa et Bruno Bézard, directeur général des finances publiques, représenteront l'Etat.

Le conseil comptera également six administrateurs indépendants, contre neuf actuellement, et toujours deux administrateurs salariés.

L'un des deux représentants des salariés sera élu par le Comité de groupe européen, probablement à partir du mois de juin selon une source interne au conseil.

Vers 10h20, l'action PSA progressait de 1% à 13,26 euros, portant sa capitalisation boursière à 4,7 milliards d'euros.

"Nous avons depuis longtemps critiqué l'engagement de la famille (Peugeot) dans le business", a commenté Eric Hauser, analyste automobile chez ISI Group. "De ce point de vue, la voir perdre de son influence sur le conseil est un pas dans la bonne direction."

"La grande question est de savoir si les trois actionnaires à égalité trouveront plus facile de contrôler le groupe que lorsqu'une seule famille le faisait", a toutefois ajouté Eric Hauser.

(avec Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)