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Protections hygiéniques gratuites, boutiques dédiées : l'état des lieux des règles en Europe

Pad, menstrual cup, tampon on a pink background. The view is flat. Concept of critical days, menstruation
© Getty Images

Avoir ses règles en 2020, c'est toujours la même galère. Entre les douleurs, le prix des protections menstruelles et le tabou toujours présent autour du sujet, la vie des personnes menstruées n'est pas tous les jours facile. Mais certains pays travaillent quand même pour faciliter le quotidien des concerné·e·s. Quelles sont-elles et qu'en est-il de la situation en France ? Petit état des lieux.

Avoir ses règles coûte une petite fortune. Selon une étude britannique publiée en 2015, les menstruations coûteraient à chaque personne qui les subissent la petite somme de 23 500 euros dans toute une vie. Le montant peut paraître aberrant, mais entre le prix des protections hygiéniques, des anti-douleurs, des sous-vêtements ruinés par les fuites et des produits de confort achetés par les personnes réglées, l'addition grimpe vite. Cette dernière a été légèrement allégée par le boom des protections réutilisables – la cup, les serviettes lavables, les culottes de règles... – mais le montant reste malgré tout très élevé. Trop pour mettre aux plus précaires d'avoir accès à ce dont ils et elles ont besoin.

Vidéo : Justine Courtot, la créatrice de @sang.sations, nous parle de la précarité menstruelle

Des protections gratuites en Ecosse

La nouvelle est tombée il y a quelques jours, et elle a fait le plaisir des féministes du monde entier. Le 25 novembre dernier, le Parlement écossais a voté à l'unanimité une loi rendant les protections hygiéniques gratuites à destination de toutes les personnes qui en auraient besoin. La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a fait part de sa "fierté d'avoir voté pour cette loi révolutionnaire, qui fait de l'Écosse le premier pays au monde à fournir des protections périodiques gratuites".

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VIDEO. Précarité menstruelle : Emmanuel Macron promet une réponse “au premier semestre de 2021”

Concrètement, cela signifie notamment que les écoles, lycées et universités devront en mettre à disposition gratuitement dans leurs toilettes, et que le gouvernement pourra aussi obliger des organismes publics à fournir gratuitement ces produits. Une avancée qui fait bien des envieux.

Une boutique spéciale règles en Suisse

En France, on les surnomme les "ragnagnas". En Suisse, les règles sont les "Rañute", et c'est ce petit mot qu'Eléonore Arnaud et sa consoeur Alexandra Wheeler ont choisi comme nom pour leur boutique 100% dédiées aux menstruations. Bien décidées à lutter contre le tabou qui existe encore aujourd'hui autour des règles, les deux femmes ont décidé de créer un magasin où les personnes réglées pourront accéder aussi bien à des protections, avec un accent mis sur les produits écologiques, mais aussi à des conseils ou encore à des ateliers pour mieux comprendre le fonctionnement de leur corps. Un concept inédit, mais qui pourrait bien inspirer d'autres personnes à travers le monde.

Un congé menstruel en Italie

L'idée de pouvoir accéder à un congé spécial en cas de règles douloureuses est un concept aussi envié que décrié. Décrié car il pourrait être la porte ouverte à des discriminations à l'embauche envers les personnes réglées, critiqué par les hommes cisgenres, jaloux à l'idée que des personnes puissent bénéficier à des congés auxquels ils n'auraient pas accès, mais envié par les personnes qui souffrent plusieurs jours par mois à cause de leur système reproducteur. Ce congé menstruel a été intronisé en Italie en 2017, mais y accéder reste particulièrement compliqué. En effet, pour y avoir droit, les Italien·ne·s concerné·e·s doivent fournir un certificat médical courant sur l’année attestant qu’elles souffrent pendant leurs règles et le remettre à leur employeur, ce qui peut bloquer certaines personnes.

Vidéo : Menstruations... un tabou et un budget pour les femmes

Et la France, dans tout ça ?

Côté Français, les personnes qui ont leurs règles continuent à subir le tabou autour du sujet. Les publicités mettant en scène des liquides rouges à la place du liquide bleu ont été particulièrement décriées, même si des avancées ont été notées en 2015, époque à laquelle la taxe tampon est passée de 20% à 5,5%. La gratuité n'est donc pas encore à l'ordre du jour, même si des initiatives individuelles ont été mises en place à ce sujet. Par exemple, l'Université de Lille distribue gratuitement des kits de protections hygiéniques à ses étudiant·e·s dans le besoin.

Toutefois, la question d'une gratuité généralisée des protections menstruelles continue à se poser en France, et le président Emmanuel Macron a promis "une réponse très concrète" à la précarité menstruelle. Il a notamment affirmé dans son interview accordée à Brut : "J’ai demandé qu’on avance, je veux qu’avec les associations compétentes et pour toutes les femmes qui sont dans cette situation on puisse avoir une réponse."

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