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Projet de coup d'Etat: l'avocat de Rémy Daillet dénonce un "complot" contre son client

L'avocat de Rémy Daillet sur BFMTV le 28 octobre.  - BFMTV
L'avocat de Rémy Daillet sur BFMTV le 28 octobre. - BFMTV

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Un temps, Rémy Daillet-Wiedemann a fait figure de simple illuminé, disséminant ses idées complotistes à longueur de vidéos enregistrées depuis son exil malaisien. Ce temps est révolu.

Après avoir été mis en examen dans le cadre de l'enquête autour de l'enlèvement de la petite Mia et extradé de Malaisie en juin, il apparaît à présent que ce père de sept enfants âgé de 55 ans est mis en examen depuis le 22 octobre dans une toute autre affaire. Selon une enquête conduite par la DGSI - une information révélée ce jeudi par Le Parisien et que BFMTV est en mesure de confirmer - il a activement préparé la prise de l'Elysée et de plusieurs institutions républicaines. Invité sur notre plateau ce jeudi matin, son avocat, Jean-Christophe Basson-Larbi, a séchement rejeté cette version des faits, évoquant même un "complot" contre son client.

"Ce n'est pas la réalité du dossier"

"En lisant Le Parisien ce matin et en sachant pertinemment ce que contient cette note du 14 septembre dont Le Parisien prétend se faire l'écho, je commence à me demander jusqu'à quel point il existe un complot... Mais contre Rémy Daillet", a lancé le conseil sur BFMTV.

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Décrivant son client, l'avocat a brossé: "C'est avant tout un écrivain, un romancier, quelque part un artiste, un idéologue." Il a encore enchaîné: "Prétendre aujourd'hui qu'il a organisé une cellule avec 300 terroristes en puissance, 1) ce n'est pas la réalité du dossier et 2) ce n'est pas possible car il était en Malaisie".

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300 membres, des filières régionales: l'organisation "Azur"

Il faut ici en revenir au détail du projet attribué à Rémy Daillet par les services de renseignement et qui lui vaut aujourd'hui sa mise en examen pour association de malfaiteurs terroristes. La DGSI a ainsi mis en évidence l'élaboration d'une "Opération Azur", présumément montée par Rémy Daillet et coordonnée par deux anciens militaires, dont l'un a été décoré de la Légion d'honneur. Ces deux hommes avaient pour tâche de recruter et former des recrues en vue d'un renversement du pouvoir.

L'opération prétendait disposer de 300 membres, parmi lesquels la DGSI a déjà identifié plusieurs dizaines d'individus. Ceux-ci devaient d'abord se faire la main sur des centres de vaccination anti-Covid-19 et des antennes 5G. Autant de cibles initiales bien que secondaires mais au centre de l'hostilité de Rémy Daillet pour un exécutif qu'il estime "génocidaire", car promoteur d'un "vaccin qui tue". Ces expressions sont tirées d'un mail qu'il a envoyé le 12 avril dernier à des parlementaires, dans lequel il les enjoignait de "parler contre la tyrannie" sous peine d'être tenus pour "complice(s) de crime contre l'humanité et donc par avance condamné(s)".

Car Rémy Daillet et les siens entendaient bien s'en prendre à l'ensemble des institutions républicaines d'après les travaux de la DGSI. Selon ceux-ci, les membres de "l'Opération Azur" devaient ultimement monter à l'assaut de l'Elysée, mais aussi de l'Assemblée nationale, du Sénat et du ministère des Armées ainsi que d'antennes de radios et télés. Le projet de Rémy Daillet semble avoir suivi un schéma très abouti, s'organisant même en filières régionales. Certains des participants à la branche francilienne de ce mouvement clandestin ont d'ailleurs déjà été interpellés dans le cadre de l'affaire Mia.

De simples "fantasmes"

"Je conteste ces projets, qui sont des fantasmes, et qu'on attribue à Rémy Daillet", a voulu évacuer l'avocat Jean-Christophe Basson-Larbi. "La note ne parle absolument pas d'un quelconque projet 'Azur' et Rémy Daillet a toujours prôné, à visage découvert et publiquement, un renversement pacifique, populaire et citoyen du système politique actuel. Il ne s'en est jamais caché", a-t-il poursuivi.

S'il admet le "discours vindicatif" de son client, il assure que le projet politique de celui-ci s'inscrivait dans une perspective lointaine qui l'aurait vu appliquer ses convictions anti-vaccins, et anti-avortement, entre autres: "Il part du principe que ces mesures seront mises en place une fois que le régime politique aura changé et que 'La Nouvelle France', le parti que voulait fonder Rémy Daillet, serait au pouvoir. C'est un programme politique, rien d'autre".

Que faire alors du mail expédié aux parlementaires et accablant en apparence? "Qu'envoyer ce type de courriers à des parlementaires soit considéré comme délirant, je le conçois tout à fait", a d'abord reconnu l'avocat qui a toutefois ajouté: "Que ce type de courriers soit le reflet, la preuve d'actions terroristes en puissance absolument pas! C'est un courrier qui s'inscrit dans l'État de droit!"

Article original publié sur BFMTV.com