Cet ancien producteur de cinéma qui veut sauver Madagascar

Charles Gassot, ancien producteur français de films à succès, multiplie les projets éducatifs innovants à Madagascar, à la tête de son association "Ecoles du Monde". Il vient d’organiser des "rencontres internationales", les 5 et 6 mai à Besely, dans l’ouest de la grande île, pour présenter son "campus de brousse". Un projet modèle dans un pays à la dérive, où le revenu par habitant a baissé de près de la moitié en 60 ans.

Pour les économistes, Madagascar reste une énigme. Comment ce pays aux terres agricoles fertiles et aux atouts touristiques énormes peut-il afficher ce triste record : la plus forte baisse de revenu par habitant -une chute de 45 % entre 1960, année de son indépendance, et 2020- à l’exception des Etats en guerre. Avec une explosion du taux de pauvreté : 79% de la population vit avec moins de 1,9 dollar par jour, soit le double de la moyenne de l’Afrique subsaharienne. L’explication du désastre ? D’abord politique, selon les experts de la Banque Mondiale, qui viennent de publier un article pointant "l’accaparement des ressources par les élites", la mauvaise gouvernance des dirigeants et l’insuffisance de la lutte contre la corruption.

Et pourtant. Malgré ce tableau catastrophique, il existe quelques lueurs d’espoir dans cette île-continent aux potentiels inexploités. Pour alléger la souffrance des populations, les ONG ont débarqué en masse avec de nombreux projets humanitaires. Et l’un d’eux sort du lot par son originalité. C’est celui d’"Ecoles du Monde Madagascar", l’association portée par Charles Gassot, un ancien producteur de films à succès d’Etienne Chatillez (Un long fleuve tranquille), de Cédric Klapich, d’Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri (Le goût des autres, Un air de famille). Il a aussi produit le défilé de Jean-Paul Goude lors des célébrations du bicentenaire de la révolution ainsi que les cérémonies des JO d’hiver d’Alberville.

Un nouveau lycée agricole conçu par l'architecte Jean-Michel Vilmotte

Il y a 26 ans, lors d’un tournage dans l’île, Gassot a pris conscience de l’urgence humanitaire. Depuis, il a construit 14 écoles primaires permettant de scolariser 40 000 enfants. Et il passe à la vitesse supérieure avec la construction d’un "campus de brousse" à Besely, un village à 40 kilomètres de la ville Majunga, dans l’ouest du pays. Son association y a bâti une école primaire mais aussi un collège, jusqu’à la 3ème, après avoir constaté que les élèves [...]

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