Prix des carburants : la martingale gagnante de l’E85
Les Français sont suffisamment alarmés par les prix yo-yo des carburants pour redouter le jour où ils resteront bloqués en haut de l'échelle. Une échéance que certains prévisionnistes annoncent pour bientôt, l'or noir commençant à s'épuiser alors qu'il est très largement utilisé dans tous les secteurs de la consommation et pas seulement celui des transports. La grande peur du « jour sans » se profile à l'horizon et les tarifs vertigineux atteints par les carburants aujourd'hui n'incitent pas à un optimisme démesuré.
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Il est donc d'autant plus urgent de trouver des valeurs refuges de locomotion qui ne passent pas toutes par le vélo ou les transports en commun. Hors des grandes villes, on le sait bien puisqu'on y célèbre depuis des lustres le dieu gazole. Le remplacer par la voiture électrique adulée par le gouvernement et Bruxelles consiste à mélanger les genres. Le cahier des charges d'un tel véhicule est diamétralement opposé aux attentes d'un usager à la campagne qui doit remplacer son vieux diesel.
Par quoi ? Par du bioéthanol (E85), par exemple, un cocktail à base d'alcool et d'essence. Il existe déjà dans l'essence E10 (SP95) pour soutenir depuis 2005 la filière agricole. C'était à l'époque de l'ordre de 2 %, puis 7 % en 2010 et désormais 8,20 % en 2020. Cette spécificité française encourage puissamment la carburation à l'alcool, notamment sur le plan fiscal. Si la taxe int [...] Lire la suite