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Prise illégale d'intérêts: le procès en appel des frères Guérini s'ouvre ce lundi

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

Le procès en appel du sénateur Jean-Noël Guérini, ancien baron du PS marseillais, et de son frère Alexandre, entrepreneur dans la gestion des déchets, pour le trucage de marchés public, s'est ouvert lundi matin devant la cour d'Aix-en-Provence.
En première instance le tribunal correctionnel de Marseille avait condamné le sénateur de 70 ans à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, 30.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité pour "prise illégale d'intérêts". La présidente Céline Ballerini avait réclamé l'exécution provisoire de cette peine complémentaire, qui devait donc mettre un terme à la carrière politique du sénateur avant même ce procès en appel, mais le Conseil constitutionnel, saisi par le garde des Sceaux, a rejeté cette demande en raison de l'absence de condamnation définitive du politicien.

Six ans prison ferme

C'est à l'encontre d'Alexandre Guérini, 65 ans en décembre, personnage central de ce dossier, que le tribunal correctionnel de Marseille avait prononcé la sanction la plus lourde. L'entrepreneur dans la gestion des déchets avait écopé de six ans de prison ferme et d'une convocation à la prison des Baumettes pour y être incarcéré. L'industriel s'était en outre vu interdire de gérer une entreprise pendant cinq ans et avait été privé de ses droits civiques pendant la même période. Son entreprise, la SMAE, a quant-à-elle été condamnée à 200.000 euros d'amende. La justice reproche à Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône de 1998 à 2015, d'avoir préempté un terrain sous le prétexte d'y sauvegarder une plante rare, puis de l'avoir revendu à une communauté d'agglomération pour favoriser son frère qui en avait besoin pour l'extension d'une décharge.

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"Si la prise illégale d'intérêt était retenue, ce ne serait qu'au bénéfice d'une affinité fraternelle et sans preuve", avait plaidé en première instance son avocat, Me Dominique Mattei, qui avait réclamé sa relaxe sans être suivi.

Procès jusqu'au 17 décembre

Son frère Alexandre Guérini, arrivé menotté au procès lundi matin, était quant à lui accusé d'avoir utilisé la position de son frère pour faire pression sur des élus ou des fonctionnaires afin de contourner les procédures des marchés publics, s'enrichir, éliminer des concurrents ou favoriser des proches. Lors du premier procès, il avait réfuté avoir utilisé la position de son frère, se disant "indépendant de lui", en dépit d'écoutes téléphoniques accablantes. La mise en examen du patron du département en 2011 avait provoqué un séisme au sein de la puissante fédération socialiste des Bouches-du-Rhône que Jean-Noël Guérini contrôlait d'une main de fer. Des ténors du parti avaient demandé son exclusion. Acculé, il avait quitté en 2014 le parti où il militait depuis 1967 et créé un nouveau mouvement, la Force du 13. Le procès en appel est prévu jusqu'au 17 décembre.

Article original publié sur BFMTV.com