La prestigieuse Ecole de Vienne se produit à Paris avec ses lipizzans
Ces gracieux étalons à robe blanche se produisent à Paris dans un ballet aussi rare que magique. Une institution viennoise qui perpétue une équitation d'apparat codifiée il y a plus de 450 ans.
Dans les coursives du manège d'hiver de la Hofburg, l'ancien palais des Habsbourg à Vienne, le public retient son souffle. Il attendait, parfois depuis des mois, de pouvoir assister au spectacle offert par les merveilleux lipizzans et leurs cavaliers, unis dans un même travail de rigueur, de pureté et de perfection. Avec ferveur, les spectateurs admirent le ballet des étalons dont on devine la fougue maîtrisée et qui semblent danser sur le sable doré sous la direction de leur écuyer. Dans cette salle au décor baroque, ornée de colonnes corinthiennes et d'imposants lustres de cristal, on croirait sentir comme un souffle d'éternité.
Il est rare de pouvoir assister à de telles représentations ailleurs que dans la capitale autrichienne, où est né cet art équestre, quintessence de l'esprit viennois et peut-être dernière trace vivante de l'Autriche-Hongrie, cet empire démantelé en 1918. Début janvier, le public parisien pourra assister à deux représentations exceptionnelles de l'Ecole espagnole d'équitation de Vienne, qui ne s'était pas déplacée à Paris depuis 2011. L'occasion de découvrir une tradition codifiée depuis plus de 450 ans, que l'Unesco a inscrite en 2015 sur sa liste du patrimoine immatériel de l'humanité.
Le lipizzan et son écuyer effectuant une cabriole. Un travail de rigueur et de pureté unissant les deux partenaires, fruit de longues années d'entraînement. (Rene van Bakel)
Confiance entre l'écuyer et le cheval
Courbette, cabriole, croupade, quadrille constitué de huit cavaliers et cavalières qui se croisent et s'entrecroisent avec grâce: les figures s'enchaînent, plus époustouflantes les unes que les autres, sur fond de musique classique tantôt martiale, tantôt romantique, avec pour final la célèbre Marche de Radetzky de Johann Strauss, comme au concert du jour de l'An. L'excellence et l'apparat. De longues années sont nécessaires pour parvenir à un tel degré d'achèvement, mais l'entraînement à lui seul ne suffit pas. Car l'homme (ou la femme, depuis 200[...]
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