Sous une pression maximum, TotalEnergies valide sa stratégie climat
Ambiance crispée ce matin aux abords de la salle Pleyel où se déroulait l’assemblée générale du pétrolier. Le groupe de Patrick Pouyanné est cependant parvenu à valider sa stratégie climat. Les activistes aboient, la caravane TotalEnergies passe.
Pour TotalEnergies, les années se suivent et se ressemblent. L’an dernier, des activistes climatiques avaient organisé un sit-in bruyant devant la salle Pleyel, empêchant les actionnaires de pénétrer dans l’enceinte. L’AG s’était alors déroulée dans un quasi-huis clos. Même scénario ce matin avec des militants dont certains s’étaient recouverts de liquide noir, symbole du pétrole. Pétrole qui colle aux basques de TotalEnergies comme le chewing gum du capitaine Haddock. Mais cette fois les défenseurs de l’environnement, tenus à distance par des gaz lacrymogènes, ne sont pas parvenus à leurs fins.
Les actionnaires ont donc pu assister à leur chère AG. Mais aux abords de la salle Pleyel, l’ambiance était électrique : voies barrées, cars de police, vigiles aux quatre coins des rues, barrières de sécurité… La Société des journalistes de LCI a protesté contre le sort réservé à une de ses vidéastes "brutalement écartée puis poussée au sol par la sécurité". La tension était aussi palpable à l’intérieur de la salle.
Les actionnaires et les journalistes devaient remettre leurs sacs à l’entrée. Les ordinateurs et les mobiles disposés dans une pochette scellée étaient confisqués. La tribune où officiait le PDG Patrick Pouyanné, le directeur financier Jean-Pierre Sbraire et l’administratrice référente Marie-Christine Coisne-Roquette était séparée du public par un mur de plexiglass de 3 mètres de haut sur 30 mètres de long. Et devant le mur de verre, une caméra fixée sur des rails coulissait comme au cinéma. Ce film sous haute tension porte la patte du directeur de la sûreté Denis Favier, ancien directeur général de la Gendarmerie nationale. Malgré ce dispositif impressionnant, une militante a réussi à s’introduire et à montrer sa pancarte "Total détruit, les banques financent, on résiste" avant d’être évacuée.
Sus au grincheux !
En préambule, Patrick Pouyanné a dit "regretter ces mesures exceptionnelles" de sécurité. Le PDG est ensuite revenu sur sa stratégie. Il s’est félicit[...]
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