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Présidentielle: jour J pour l'investiture LR

Valérie Pécresse et Eric Ciotti, photos réalisées à Paris, le 2 décembre 2021 - Joël SAGET © 2019 AFP
Valérie Pécresse et Eric Ciotti, photos réalisées à Paris, le 2 décembre 2021 - Joël SAGET © 2019 AFP

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Valérie Pécresse ou Eric Ciotti? Jour J pour les Républicains qui connaîtront ce samedi vers 14h30 le nom de leur candidat à la présidentielle, porteur de la lourde mission d'amener à la victoire une droite éliminée du premier tour en 2017. Valérie Pécresse fait figure de favorite face à Eric Ciotti - challenger arrivé en tête au premier tour - pour le second tour du congrès réuni par LR pour désigner son candidat à la présidentielle d'avril 2022.

Comme pour le premier tour, le vote dématérialisé est entouré de strictes mesures de sécurité, et des ordinateurs sont mis à disposition des adhérents dans la majorité des fédérations. Près de 140.000 adhérents sont appelés à voter et la participation s'annonce élevée, puisque elle atteignait déjà 61,7% vendredi à 18h00.

Entre-deux-tours éclair

Le premier tour, qui s'annonçait serré, a été riche en surprises puisqu'il a vu Eric Ciotti, parti en challenger, décrocher la première place (25,6% des voix) tandis que les deux poids lourds Xavier Bertrand et Michel Barnier étaient éliminés de peu. Valérie Pécresse s'est, elle, qualifiée avec 25% de suffrages, soit quelques centaines de voix derrière son concurrent. Ayant reçu très rapidement le soutien de ses rivaux malheureux, porteuse d'une lignée jugée plus rassembleuse, elle apparaît à beaucoup comme la favorite.

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Lors d'un entre-deux-tours éclair, volontairement réduit à sa plus brève durée pour éviter les déchirements mortifères, la candidate a, selon son équipe, enregistré le ralliement de 170 parlementaires.

"Je suis une femme qui gagne et qui fait", a assuré jeudi la présidente de la région Ile-de-France, en se targuant d'une "capacité à rassembler toutes les sensibilités de la droite": selon elle, "du côté de l'Elysée, ils vont devoir réécrire leur scénario" d'un deuxième tour face à l'extrême droite en avril 2022.

"Osez la droite car on en a besoin", a lui affirmé Eric Ciotti en vantant un projet fidèle à François Fillon, très ferme sur l'immigration et l'insécurité, "qui correspond le mieux à ce qu'attendent les électeurs de droite dans ce pays".

Un parti à la traîne

Chacun s'est d'ores et déjà engagé, en signant les statuts de cette primaire, à faire campagne pour le vainqueur. Mais le plus dur risque de commencer pour le candidat désigné, puisqu'il aura pour lourde tâche de faire gagner un parti encore convalescent après ses déboires électoraux. Battu au deuxième tour en 2012, éliminé dès le premier en 2017... LR a certes affiché de beaux scores aux élections intermédiaires (municipales et régionales notamment). Mais en 2022, soit LR accède au second tour, soit son avenir de grand parti à vocation gouvernementale sera compromis.

Le parti gaulliste reste pour le moment à la traîne dans les sondages, derrière Emmanuel Macron et l'extrême droite: Valérie Pécresse est créditée de 10 à 11% des voix, et Eric Ciotti de 5 à 6%. Le mieux placé à droite était jusqu'à présent Xavier Bertrand, éliminé au premier tour du congrès, les adhérents LR ne lui ayant visiblement pas pardonné son départ fracassant du parti en 2017. LR espère que la désignation de son candidat lui donnera un coup de fouet dans l'opinion.

En tenaille entre LaREM et l'extrême droite

Mais le parti doit aussi sortir de la tenaille qui réduit son espace vital, entre la macronie qui tente d'attirer une partie de l'électorat de droite, et l'extrême droite désormais représentée par deux candidats: Marine Le Pen et Eric Zemmour. Ce dernier a officialisé sa candidature mardi, à la veille de l'ouverture du congrès LR, avant un grand meeting dimanche, au lendemain du résultat du match Pécresse/Ciotti.

Côté majorité, c'est lundi qu'a été lancée la "maison commune" fédérant les paris soutenant la réélection d'Emmanuel Macron. Jugeant que "la droite a repris le leadership", la direction de LR veut voir dans ce télescopage un signe de la place centrale reprise par le parti, à cinq mois de la présidentielle.

Article original publié sur BFMTV.com