Présidentielle 2022: le plan soft d'Emmanuel Macron pour lutter contre les déserts médicaux

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Afin d'endiguer la désertification médicale, Emmanuel Macron envisage une nouvelle forme de "régulation" de l’installation des médecins. Pour autant, le président-candidat se refuse à toute mesure coercitive.

La Sécurité sociale pourrait-elle bientôt rembourser a minima les consultations des médecins qui s’installent sur la Côte d’Azur? En , le mois dernier, a estimé qu’il fallait "stopper les conventionnements" des praticiens dans les zones sur-dotées en cabinets, afin de lutter contre les déserts médicaux. Une inflexion notable dans sa doctrine sur l’installation des médecins libéraux, alors que l’offre de santé s’est encore délitée pendant le quinquennat: 6,3 millions de Français se trouvent sans médecin traitant, selon l’Assurance maladie, contre 5,1 millions en 2017. La pénurie va durer car les effets de la suppression du numerus clausus, l’an dernier, .

"La régulation à l’installation des médecins ne doit pas être un tabou, explique François Braun, chef des urgences du CHR de Metz-Thionville et président de Samu-Urgences de France, qui conseille le président-candidat sur son programme pour la santé. Il faut étudier toutes les pistes, y compris celles de financements différenciés, pour répondre aux besoins dans les territoires." Poussée par les élus des déserts médicaux, cette arme du "conventionnement sélectif" est, sans surprise, balayée par la profession comme étant peu efficace. "C’est un effet d’annonce, refroidit d’emblée Jean-Paul Ortiz, président d’honneur de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). On manque déjà de médecins dans toutes les régions et dans toutes les spécialités!"

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Malgré l’urgence, le président-candidat exclut . "Au mieux, comme on le voit au Canada, les médecins s’installent trois ans à un endroit et repartent après. On crée des mercenaires de santé. Et au pire, les jeunes ne choisiront plus la médecine générale ou préféreront un exercice salarié. Ce n’est pas la solution", justifie François Braun. Pariant sur l’incitation, Emmanuel Macron propose que les étudiants en médecine générale puissent faire une quatrième année d’internat dans des déserts médicaux, [...]

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