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Présidentielle 2022: Comment le nucléaire irradie la campagne

Comment le nucléaire irradie la campagne présidentielle (photo d'illustration prise le 25 novembre 2011 en Allemagne) (Photo: Alex Domanski via Reuters)
Comment le nucléaire irradie la campagne présidentielle (photo d'illustration prise le 25 novembre 2011 en Allemagne) (Photo: Alex Domanski via Reuters)

POLITIQUE - Le réacteur de la course à l’Élysée. Lattent depuis des mois, le débat autour de l’énergie nucléaire s’impose plus que jamais dans la campagne présidentielle. Avec le pouvoir d’achat, il en est un des marqueurs forts cet automne, dans un contexte de hausse des prix de l’électricité et à l’heure où la France doit choisir entre investir davantage dans une filière aux installations vieillissantes ou en programmer le démantèlement.

Tous les prétendants se positionnent donc sur la question. Emmanuel Macron y compris, assumant un virage par rapport à sa campagne de 2017. Le président de la République, qui n’est pas encore candidat à sa réélection, s’est emparé du sujet en annonçant une enveloppe d’un milliard d’euros, à travers son plan “2030”, pour développer les “petits réacteurs”, “plus sûrs” et plus rapides à construire. Plusieurs médias affirment même que le chef de l’État pourrait annoncer d’ici à la fin de l’année la construction de six nouveaux EPR, les réacteurs de troisième génération.

Chez les Républicains aussi, on fait de la position pro-nucléaire -unanime- un enjeu de souveraineté, quand, à gauche, les avis divergent entre les tenants d’une sortie immédiate et ceux qui veulent au contraire relancer la machine.

Un sujet de division à gauche

C’est le cas d’Arnaud Montebourg et Fabien Roussel. Le candidat du PCF à l’Élysée propose même d’aller plus loin que le président de la République en promettant la construction de six à huit nouveaux EPR. “Contrairement aux SMR (pour ‘small modular reactors’, les petits réacteurs NDLR) on ne dépendra pas des puissances étrangères, car on en maîtrise la technologie”, expliquait-il le 7 octobre dans les colonnes du Monde.

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Chez le PS, les Verts ou les Insoumis, les positions sont radicalement différentes et les candidats mettent davantage l’accent sur les risques environnementaux et sanitaires liés à la filière.

Anne Hidalgo, par exemple, veut “sortir du nucléaire” aussi vite que possible, expliquait-elle jeudi 21 octobre sur franceinfo, sans toutefois donner d’horizon. Le retard de la France empêche de fixer un calendrier précis, selon elle, alors que ses soutiens, à l’image du sénateur Patrick Kanner, insistent sur le caractère “incontournable” du nucléaire dans le fameux mix énergétique.

Une différence notable avec Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, lesquels promettent d’en sortir en quelques décennies. En 20 ans, pour le candidat EELV qui veut investir dans toute la palette des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, hydraulique, géothermie, biomasse) et dans l’isolation des logements. Moins que cela pour l’Insoumis qui juge déjà trop “trop long” l’horizon 2030.

Pas de débat pour la droite

À droite, la question n’est pas là. Pour défendre la filière, les candidats pro-nucléaires de longue date, font valoir une énergie neutre en émission carbone (un argument à l’heure de la lutte indispensable contre les gaz à effet de serre) et une facture moindre pour les consommateurs.

Dans leur projet présidentiel, Les Républicains prônent ainsi d’“arrêter la fermeture des centrales nucléaires” (Emmanuel Macron a acté celle de Fessenheim, effective en 2020) et de “prolonger la durée de vie des réacteurs jusqu’à 60 ans”. Des idées reprises par les différents prétendants à l’investiture pour 2022, lesquels en font une question de souveraineté même si la France ne dispose pas sur son sol du combustible (l’uranium) nécessaire au fonctionnement des centrales; celui-ci doit donc être importé.

Valérie Pécresse compte ainsi “accorder à EDF le lancement d’une série industrielle de six nouveaux EPR” et relancer “le projet de réacteur de 4e génération Astrid”, tandis que Xavier Bertrand promet un programme nucléaire “digne de ce nom”, avec l’annonce “dès l’été 2022″ de la construction de nouveaux réacteurs. Tout comme l’ancien ministre Michel Barnier, qui entend “réévaluer un certain nombre de décisions” comme “celle de fermer 12 réacteurs d’ici 2035″, et promet de “relancer” la construction.

Une fièvre bâtisseuse -couplée à la détestation des éoliennes- qui gagne également l’extrême droite. Marine Le Pen a ainsi promis, si elle est élue, de lancer “immédiatement” la construction de trois nouveaux EPR” et le “grand carénage” du parc actuel de centrales quand Éric Zemmour, le polémiste, vrai-faux candidat, propose, dans cette sorte de surenchère, dix nouveaux réacteurs EPR2. Qui dit mieux?

À écouter également sur Le HuffPost: Notre podcast L’Envert du décor consacré au nucléaire.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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