Pouvoir d'achat: Au Sénat, le gouvernement espère un vote moins éruptif et moins coûteux (RSA, prime Macron, retraite...)
RSA, prime Macron... Le gouvernement espère un examen de la loi pouvoir d'achat plus calme et épargné des poussées inflationnistes des parlementaires, contrairement à la semaine dernière. Bruno Le Maire souhaite contenir les mesures à 20,7 milliards d'euros. Jeudi soir tard, un amendement porté par LR visant à baisser à 3,5% la revalorisation anticipée du RSA, a été rejeté, les centristes votant contre comme la gauche qui a crié à "l'indécence".
Le marathon se poursuit pour le projet de loi portant sur la protection du pouvoir d'achat des Français. - qui a voté le texte en première lecture samedi -, le Sénat s'empare à partir de ce jeudi du texte.
Après avoir subi plusieurs camouflets à la chambre basse - dont certains ont coûté plusieurs millions d'euros non prévus au budget initial -, le gouvernement espère un examen du texte plus calme et épargné des poussées inflationnistes des parlementaires, contrairement à la semaine dernière. Bruno Le Maire souhaite contenir les mesures à 20,7 milliards d'euros. "Chaque euro compte", a prévenu le ministre de l'Economie, souhaitant limiter à 700 millions d'euros au total le coût supplémentaire des apports du Parlement au texte - dont la moitié déjà engagée à l'Assemblée nationale.
Les sénateurs LR introduisent une nouvelle mesure contre l'avis du gouvernement
L'équation politique ne devrait pas pour autant être plus simple qu'au Palais Bourbon - où le parti présidentiel a une majorité relative et a pu constater la capacité des oppositions de tous bords à se lier pour faire passer des textes Le Sénat a en effet une majorité de droite. Et le vote des premiers articles ce jour démontre que le combat parlementaire va être également de haute facture à la chambre haute.
Jeudi soir tard, un amendement porté par LR visant à baisser à 3,5% la revalorisation anticipée du RSA, a été rejeté, les centristes votant contre comme la gauche qui a crié à "l'indécence". 3,5% correspond au taux de revalorisation du point d'indice des fonctionnaires. Pour les sénateurs LR, "il n'y a pas lieu de revaloriser" le RSA "à un taux supérieur à celui des personnes exerçant une activité professionnelle". Le ministre du Travail Olivier Dussopt s'est vivement opposé à cet amendement, soulignant qu'"il y a une force symbolique à ne pas traiter les plus abimés de nos concitoyens de la même manière que les autres".
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