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Pourquoi les syndicats sont les grands gagnants de la réforme des retraites

CHRISTIAN HARTMANN

La réforme des retraites a suscité un spectaculaire regain de popularité des organisations syndicales. Plus combatives, elles se préparent à un conflit long pour faire plier Emmanuel Macron.

On les croyait en perte de vitesse, voire à l’agonie. Mais la réforme des retraites d’Emmanuel Macron leur offre une seconde jeunesse. Jamais les syndicats de salariés n’ont été aussi unis, depuis trente ans, pour combattre un projet de loi du gouvernement. "C’est inédit et cela explique leur succès", relève Pierre Ferracci, le patron du groupe de conseil Alpha. "Le président de la République a voulu depuis 2017 faire sans eux pour moderniser le pays, abonde un autre fin connaisseur des syndicats. Force est de constater qu’il a réussi à les souder contre lui." Pourtant, l’unité syndicale n’était pas gagnée d’avance tant tout oppose le camp des réformistes (CFDT, CFTC, Unsa) à celui des contestataires emmené par la CGT. Quel changement par rapport à janvier 2020 quand des militants cégétistes s’étaient introduits dans les locaux de la CFDT, dans le centre de Paris, pour y couper l’électricité afin de dénoncer son soutien à la réforme des retraites par points…

Exit les divisions et bienvenue à la concorde. Il faut voir tous les leaders battre le pavé, bras dessus, bras dessous, le sourire aux lèvres, pas mécontents de mettre dans la rue plus d’un million de Français à chacune des six journées de manifestations. "C’est une sorte de cure de jouvence", s’amuse Laurent Escure, le secrétaire général de l’Unsa. Après un mois et demi de conflit, les syndicats ont plié le match de l’opinion publique, les Français étant très majoritairement opposés à cette réforme selon tous les sondages (69 % selon l’Ifop, 68 % selon la dernière enquête Odoxa, voir page ci-contre). "Les organisations ont redoré leur image en ayant su capter la colère des Français, analyse Frédéric Dabi, le directeur général opinion de l’lfop. Ils échappent à la défiance touchant les partis politiques qui ont offert un piètre spectacle à l’Assemblée nationale lors des débats sur le projet de loi des retraites." Laurent Berger, le leader de la CFDT, et les autres syndicats plutôt modérés (CGC, Unsa) apparaissen[...]

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