Pourquoi la réduction des livraisons de gaz russe pourrait provoquer une pénurie de bière
Pour produire ses bulles, les brasseurs ont besoin de gaz. Lors du maltage, première étape de la fabrication de la bière, le séchage du grain nécessite 750 à 1 000 kW/h de gaz par tonne. Et la récente baisse des acheminements de gaz russe à l'Europe a des conséquences directes sur le marché allemand. « Sans gaz, première source d’énergie d’Allemagne, les rayons des supermarchés restent vides », alerte la fédération des brasseurs allemands au Figaro . Or, la semaine dernière, le producteur de gaz russe Gazprom a annoncé le lancement d'une opération de maintenance sur une turbine du gazoduc Nord Stream 1, principale source d'approvisionnement en gaz pour l'Europe . Celui-ci fonctionne désormais à 20 % de ses capacités et fait craindre des pénuries pour cet hiver.
Une hausse des prix
Lors de la crise sanitaire, la chute de la consommation d'alcool avait déjà porté un coup à l'industrie. Mais la fin progressive des mesures sanitaires a permis au secteur de rebondir. Outre-Rhin, les Allemands ont consommé pas moins de 7,2 milliards de pintes au premier semestre 2022. Soit 6,4 % de plus par rapport à l'année précédente, précise l'AFP. « Les consommateurs retournent dans les bars et la demande résiste pour l'instant, malgré une inflation qui commence à peser sur leur revenu disponible», a estimé Heineken, dans un communiqué.
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Avant le début du conflit, les brasseurs avaient déjà augmenté leu...