Pourquoi Picnic pourrait chambouler la livraison de courses à domicile à Paris
Le néerlandais Picnic arrivera à Paris fin mars. L'entreprise livre les courses à domicile via des tournées à heure fixe. De quoi optimiser ses coûts, proposer des petits prix, et la livraison gratuite. Le modèle pourrait relancer la guerre de la livraison de courses à domicile.
Ces dernières années, le secteur de la livraison de courses à domicile est devenu un des enjeux majeurs pour les supermarchés, cristallisé autour de l'enjeu clé du dernier kilomètre de livraison en ville, particulièrement onéreux pour le distributeur. La nouvelle onde de choc dans ce domaine pourrait bien venir des Pays-Bas. Le néerlandais Picnic, déjà implanté dans le Nord de la France depuis 2021, arrivera fin mars à Paris et en Île-de-France, selon les informations de LSA, confirmées à Challenges par Picnic. Il pourrait bien créer un nouveau séisme sur ce secteur ultra-concurrentiel, qui peine à trouver des modèles de livraison rentables.
Le modèle de l'entreprise aux 800 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021 et aux plus de 10.000 employés aux Pays-Bas? S'appuyer sur le principe de la tournée standardisée à horaires fixes, à la manière des laitiers autrefois. "On propose deux créneaux par jour à nos clients, des fenêtres de 20 minutes, détaille Grégoire Borgoltz, responsable des opérations en France de Picnic. Cela nous permet de diviser le prix de la livraison par dix ou douze. Ainsi, on propose les prix les plus bas du marché et la livraison gratuite" dès 35 euros d'achat. Selon les données d'A3Distrib (NielsenIQ) pour les éditions Dauvers, les prix de Picnic sont 20% inférieurs aux prix moyens du marché de la livraison à domicile. Et même 5% moins cher que Leclerc, champion jusqu'ici incontesté des petits prix.
Une offre proche de celle d'un hypermarché
De quoi chambouler le marché sans cesse en mouvement de la livraison à domicile du dernier kilomètre. Il y avait eu les quick commerçants, ces plateformes qui promettent de livrer les courses en quelques minutes via des livreurs à vélo. Mais l'absence de rentabilité du modèle et l'inquiétude des pouvoirs publics sur l'impact de ces acteurs sur le commerce de proximité a plombé bon nombre d'entreprises, de GoPuff (qui a tiré le rideau) à Gorillas (racheté par Getir). Il y avait aussi eu les drives piéto[...]
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