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Pourquoi le CETA fait polémique ?

(AFP)
(AFP)

Ce traité de libre-échange entre le Canada et l’UE doit être ratifié mercredi au Parlement européen. Les opposants se mobilisent.

CETA, pour Comprehensive Economic and Trade Agreement, quatre lettres dont vous allez entendre parler, tant ce traité de libre échange entre le Canada et l’Europe divise.

► Ce que prévoit le texte

Le CETA prévoit une augmentation de 25% des échanges commerciaux de biens et de services entre l’UE et le Canada, en supprimant 99% des droits de douane entre les deux zones, et ouvre l’accès aux marchés publics canadiens aux entreprises européennes.

► Ce que dénoncent les opposants

En Europe, le traité est loin de faire l’unanimité. Car si les entreprises qui exportent seront gagnantes avec de nouveaux marchés à conquérir, celles centrées sur le marché intérieur, français par exemple, ont tout à perdre. L’ouverture du marché européen aux entreprises canadiennes va renforcer la concurrence. Les bénéficiaires de ce traité semblent donc être les multinationales, au détriment des petites entreprises.

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Inquiétude similaire dans le monde agricole européen. Déjà fragilisée en Europe, l’arrivée de la concurrence canadienne, avec l’import de produits sans droits de douane pourrait fragiliser encore un peu plus l’agriculture, notamment les filière bovines et porcines, particulièrement exposées.

L’argument climatique est également mis en avant par les opposants, parmi lesquels le candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot.

Pour eux, le CETA pourrait aggraver la situation climatique et environnementale, en favorisant les échanges Europe – Canada, au détriment de la “décarbonisation” de l’économie. il reste une marge de manœuvre pour qu’il soit favorable à l’emploi et au climat. “Un traité de libre-échange est positif, sauf si l’environnement et le social en font les frais” a ainsi déclaré Ségolène Royal au Monde. En ligne de mire, le coût environnemental des échanges commerciaux entre les deux zones, mais également l’importation de pétrole canadien en Europe, issu des sables bitumeux, une pratique qui fait polémique.

► Pourquoi ce n’est pas encore fait

Mercredi 15 février, le Parlement européen votera, ou non, ce texte en discussions depuis 2009. Si jamais il était voté, le texte est encore loin de rentrer en application. Il devra ensuite être ratifié par les différents Parlements des Etats membres, et, pour certains Etats, des Parlements régionaux, pour devenir définitif. Le processus pourrait donc prendre au moins encore quelques mois voire quelques années. D’autant que les pétitions se multiplient. En Autriche, plus de 550 000 personnes ont signé une pétition signalant leur opposition au CETA, sur 8,48 millions d’habitants. Un traité similaire entre les Etats-Unis et l’Europe, le TTIP (ou Tafta) est actuellement suspendu.