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Pourquoi l'immobilier résiste à la crise

La crise économique fait rage, mais le secteur du bâtiment résiste. Est-ce vraiment si paradoxal ?



"Quand le bâtiment va, tout va". Tout le monde connaît cet adage économique un peu simpliste, mais pas totalement sans fondement. Un constat s'impose alors que la morosité économique semble générale : ce joli dicton ne fonctionne pas vraiment en ce moment.

Le BTP a le vent en poupe

En effet, s'il est un secteur qui semble ne pas souffrir exagérément de la crise lorsqu'on examine les chiffres des géants du secteur, c'est bien celui de la construction. Si le groupe Vinci affiche au premier semestre 2012 un chiffre d'affaires en hausse de 3,6%, c'est essentiellement grâce à la bonne tenue de son pôle construction (+6,3%), qui représente à lui seul 40% de l'activité totale. Le constat est similaire chez Bouygues qui, au moment où Free est venu lui tailler des croupières dans son activité de téléphonie mobile, peut a contrario se féliciter de la bonne tenue de sa division construction. L'objectif de chiffre d'affaires de celle-ci pour l'exercice 2012 a été relevé deux fois depuis le début de l'année. Mieux encore, Bouygues Construction affiche un carnet de commandes record de 28,6 milliards d'euros, en hausse de 13% en un an !

L'immobilier : un secteur économique majeur

Le bâtiment va donc fort bien au moment où plus rien ne sembler aller, prenant en défaut le bon sens populaire ! Mais pourquoi assimile-t-on la santé du secteur à celle de l'économie en général ? Tout simplement parce qu'il pèse très lourd en matière de richesse créée, richesse qu'on peut mesurer par le critère de la valeur ajoutée. D'après les chiffres de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la valeur ajoutée du secteur de la construction a atteint 110,1 milliards d'euros en 2011 et celle des activités immobilières 236,7 milliards d'euros. Au total, la filière du bâtiment pèse ainsi pour 19% de la valeur ajoutée nationale, ce qui en fait le deuxième secteur le plus créateur de richesse, derrière le secteur public. Ce moteur économique majeur que constitue l'immobilier a même nettement accéléré depuis 10 ans : sa valeur ajoutée a progressé de 51% sur la période, quand celle des industries manufacturières a... reculé de 4% ! L'immobilier est aussi un secteur important en matière d'emplois, même s'il n'occupe que le cinquième rang sur ce plan, signe des gains de productivité importants des dernières décennies. Il représente ainsi près de 2,1 millions de personnes en France, dont 1,8 million pour la seule construction.

Des investisseurs en quête de simplicité

Si le bâtiment va, c'est en partie parce que le logement est le premier poste de dépenses des ménages français (24% du total), loin devant le transport (14%) et les produits alimentaires (13%). Mais comment expliquer qu'il soit si déconnecté du contexte économique général, plutôt sombre en cette fin d'année 2012 ? L'explication vient sans doute des séquelles de la crise des subprimes de 2008. La chute d'établissements financiers majeurs comme l'américain Lehman Brothers semble avoir ôté aux investisseurs le goût des produits financiers trop élaborés, fondés sur des modèles mathématiques complexes. En 2012, la mode serait plutôt à ce qu'on appelle les "actifs tangibles", des investissements concrets, faciles à comprendre et procurant un rendement régulier, au premier rang desquels figure l'immobilier. Alors que les investisseurs continuent de bouder les actions, des produits comme les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont le vent en poupe. D'après les statistiques compilées par l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF), les SCPI ont ainsi enregistré une collecte nette de 1,24 milliards d'euros au premier semestre 2012, soit une augmentation de 29% en un an. Quand rien ne va plus, l'immobilier va encore... pourvu que ça dure.

Emmanuel Schafroth

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