Voici pourquoi le krach de l'euro aura lieu en mars 2022
Ludovic Subran, l'économiste en chef de l'assureur allemand Allianz appelle la BCE a changer les règles du jeu de sa politique monétaire. Faute de quoi une nouvelle crise de l'euro aura lieu début 2022. Explications.
Sur le plateau de BFM Business, avec le trentenaire – l’un des plus brillants économistes de sa génération – de l’avenir de la zone euro, qui croule sous .
Le presque jeune homme, qui dirige une cinquantaine de spécialistes de marché chez le géant de l'assurance germanique Allianz, nous explique que l'exécution de cette politique monétaire dite "non conventionnelle" obéit à des règles complexes, fixant notamment une clé de répartition des actifs à racheter par la BCE.
Règles complexes
En fouillant sur le on peut en savoir plus. Mais il est pour le moins difficile de s'y retrouver. Subran a le mérite de bien expliquer les choses. Il nous apprend donc que la BCE obéit à des règles très précises et durement négociées pour établir cette liste d’achats d'environ 100 milliards d’euros par mois. Elles sont fixées par un "QE Program APP" déterminant les différents types d'actifs concernés, et leur pondération. Un sujet très technique, mais très politique, voire diplomatique, puisqu'il prévoit notamment la nationalité des émetteurs d'actifs. La BCE doit ainsi équilibrer ses achats: trop charger en reviendrait par exemple à favoriser ce pays par rapport à d'autres, considérés comme plus vertueux.
Les investisseurs regardent l'affaire de près, car la BCE est tout de même la gardienne de l'euro, et dans son bilan, les "bunds" allemands font meilleur effet que leurs équivalents transalpins, les "BTP".
Le fameux quoi qu'il en coute de Draghi
Le tout fonctionne à peut près depuis la mise en place du fameux "quantitative easing", version européenne et monétaire du "quoiqu'il en coute", mis en place après la crise financière de 2008-2009. C'est d'ailleurs le président de la BCE Mario Draghi qui avait inventé l'expression () en juillet 2012.
Le problème est que ce bel échafaudage, rafistolé et renforcé l'an dernier par la présidente actuelle de la BCE, Christine Lagarde, ne tient plus. Il va devoir être modifié.
Pénurie en vue de Bunds, caviar des investisseurs internationaux
Après[...]
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