Pourquoi la hausse du passe Navigo ne suffira pas à financer le futur réseau francilien
La hausse du passe Navigo le 1er janvier de 75,20 à 84,10 euros ne suffira pas à financer le fonctionnement du futur réseau. Des "assises" en janvier doivent ouvrir d'autres pistes.
Pas sûr que la grogne des usagers dans les transports franciliens, face à une nette dégradation du service, se calme en janvier, quand entrera en vigueur le passe Navigo mensuel à 84,10 euros, en hausse de 12%. En parallèle à cette augmentation, le conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité régulatrice, a voté le 7 décembre le retour de l'offre de circulation qui prévalait avant la crise sanitaire à la RATP et à la SNCF.
Or cet objectif est pour l'heure irréalisable: en novembre, la disponibilité des métros atteignait péniblement 91% et un bus sur cinq manquait à l'appel à Paris. A la tête de la Régie depuis le 28 novembre, Jean Castex ne voit pas de retour à la normale "avant le printemps", glisse-t-il à ses troupes, alors qu'il enchaîne les visites surprises dans les centres de bus, ateliers de maintenance et lignes de métro.
"Le pire timing pour augmenter les tarifs"
L'ancien Premier ministre a vite compris l'ampleur de la tâche: aux problèmes de recrutement des conducteurs, faute d'attractivité du job, s'agrègent la défaillance du matériel roulant, l'absentéisme et la multiplication des grèves perlées de 59 minutes, notamment dans les centres de maintenance, contre l'ouverture à la concurrence et la réorganisation du travail en cours. La galère sera aussi financière.
"C'était le pire timing pour augmenter les tarifs, tacle Marc Pélissier, président de l'association d'usagers AUT-FNAUT. Valérie Pécresse (à la tête de la région et d'IDFM) a réussi à sauver les meubles en obtenant 200 millions d'euros du gouvernement pour combler son budget, mais cela ne règle rien. Car les hausses risquent de se poursuivre les années suivantes du fait de l'envolée des coûts d'exploitation avec l'arrivée des nouveaux métros: Eole, Grand Paris Express…"
Ceux-ci dépassent déjà le milliard d'euros pour les lignes automatiques 15 à 18, qui entreront en service entre 2024 et 2030. "Or aujourd'hui, aucune ressource nouvelle n'est prévue pour les couvrir" martèl[...]
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