Pourquoi Emmanuel Macron ne peut plus se passer des syndicats pour réformer
Emmanuel Macron a reçu ce vendredi 10 juin les syndicats pour la première fois depuis sa réélection. L'objectif : renouer des liens après cinq ans de relations difficiles.
Déjeuner au sommet ce vendredi 10 juin à l’Elysée entre Emmanuel Macron et les syndicats. A deux jours du premier tour des législatives, le chef de l’Etat, dont le parti Ensemble! est s, veut aplanir les angles avec les représentants des travailleurs après 5 ans de relations difficiles. Pas dupes du timing, les principales centrales (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) ont tout même accepté l’invitation: "On avait demandé ce rendez-vous, on nous l'accorde, on y va", a déclaré sur BFM business le nouveau secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, reconnaissant qu'on "peut avoir des questionnements sur la date".
, deuxième centrale syndicale hexagonale, elle, a envoyé paître le président: "Deux jours avant les législatives, j'ai trouvé ça bizarre. J'ai dit que c'était un déjeuner de campagne, c'est à ce titre que la CGT a refusé d'y aller", a déclaré Philippe Martinez, le leader de la centrale, qui a annoncé récemment qu’il ne briguerait pas de troisième mandat lors du congrès de 2023. Une attitude clairement contestataire qui vise à donner des gages aux adhérents cégétistes qui soutiennent ouvertement , le leader de la . Ce qui n’est pas du goût de Laurent Berger, le numéro un de la CFDT: "Faire la politique de la chaise vide au moment où on va voir celui à qui on reproche ces cinq dernières années de ne pas nous avoir assez écoutés, je ne comprends pas le message", a-t-il fustigé ce vendredi sur France inter.
Le nouveau crédo de Macron
Quoi qu’il en soit, le président veut renouer avec les partenaires sociaux après les avoir malmenés pendant cinq ans. "En 2017, Emmanuel Macron considérait que les syndicats faisaient trop de politique et que leur place était dans les entreprises et dans les branches professionnelles, confie un observateur avisé du social. Mais les choses ont changé après les Gilets Jaunes et surtout à la faveur de la pandémie. Le président s’est aperçu qu’ils n’étaient pas des empêcheurs de faire des réformes." D’où son nouveau crédo: mettre la concertation[...]
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