Publicité
La bourse est fermée
  • Dow Jones

    37 888,02
    -572,90 (-1,49 %)
     
  • Nasdaq

    15 472,87
    -239,88 (-1,53 %)
     
  • Nikkei 225

    37 628,48
    -831,60 (-2,16 %)
     
  • EUR/USD

    1,0724
    +0,0023 (+0,21 %)
     
  • HANG SENG

    17 284,54
    +83,27 (+0,48 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 905,54
    -567,13 (-0,94 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 387,46
    +4,89 (+0,35 %)
     
  • S&P 500

    5 016,15
    -55,48 (-1,09 %)
     

Pourquoi le dégel du permafrost est une triple menace pour la planète

Gavriil Grigorov/TASS/Sipa USA/SIPA

D'après des études publiées dans la revue "Nature", le pergélisol contiendrait le double du CO2 présent dans l'atmosphère et le triple de ce qui a été émis par les activités humaines depuis 1850.

Le dégel du permafrost en Arctique, qui pourrait libérer des quantités phénoménales de gaz à effet de serre, menace des infrastructures locales et plus largement la planète, selon des études publiées cette semaine dans Nature. Le pergélisol, un sol restant gelé plus de deux années d'affilée, couvre 30 millions de km2 sur la planète, dont environ la moitié en Arctique. Il contient le double du CO2 présent dans l'atmosphère et le triple de ce qui a été émis par les activités humaines depuis 1850.

Les températures en Arctique augmentent beaucoup plus rapidement que dans le reste du monde sous l'effet du changement climatique, de 2 à 3°C comparé aux niveaux pré-industriels. La région a aussi enregistré une série d'anomalies météorologiques. Le pergélisol lui-même a connu une hausse de température de 0,4°C en moyenne entre 2007 et 2016, "soulevant des inquiétudes à propos du rythme rapide de dégel et du potentiel de libération de carbone", relève une étude dirigée par Kimberley Miner, chercheuse au centre de recherche spatiale JPL de la NASA. Leur étude table sur la perte d'environ quatre millions de km2 de pergélisol d'ici 2100, même si le réchauffement climatique est contenu.

Les incendies jouent aussi un rôle, souligne l'étude. Ces feux incontrôlés pourraient augmenter de 130% à 350% d'ici le milieu du siècle, libérant toujours plus de carbone du permafrost. Une menace plus immédiate pèse sur près de 70% des routes, gazoducs, oléoducs, villes et usines bâties sur le permafrost, selon une autre étude dirigée par Jan Hjort, chercheur à l'université finnoise d'Oulu. La Russie est particulièrement menacée. Près de la moitié des champs pétroliers et gaziers situés dans l'Arctique russe se trouvent dans des zones à risque à(...)


Lire la suite sur Paris Match