Pourquoi les chaussures Scheer sont si chères
S'il y a une chose qui énerve Markus Scheer, c'est qu'on lui dise que les souliers Scheer sont… chers. "Nous fabriquons sans compter nos heures des chaussures extraordinaires qui font corps avec vous quand vous les portez", réagit ce quadra à l'élégance racée. Assis dans sa boutique atelier située dans le cœur historique de Vienne, l'héritier de cette famille de cordonniers depuis 1816 chausse pour l'occasion des baskets en cuir noir. À ses côtés, les mains d'une vingtaine de maîtres bottiers s'activent sur deux étages dans des effluves de cuir.
Les escarpins de Sissi, impératrice d'Autriche
Pour porter des Scheer comme lui, il faut débourser au minimum 5.000 euros. À ce niveau, les premiers prix Berluti, John Lobb ou Louboutin sont "low cost". Ici les bottes de l'empereur François-Joseph et les escarpins de son épouse Sissi d'Autriche sont exposés en trophées derrière des vitrines. Jusqu'à la troisième génération, les Scheer étaient les fournisseurs exclusifs du gotha européen. La boutique offre aussi des sacs à main et mallettes de voyage, des étuis pour smartphone et des cirages multicolores à des prix accessibles. Des ajouts récents avec l'atelier de réparation conçus pour encourager les chalands à franchir le seuil de la porte.
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Certains clients réservent nos mains jusqu'en 2025 pour s'offrir trois paires
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Pas de souliers sur mesure, en revanche, sans parcours du combattant. Premier obstacle : la liste d'attente. Il faut patienter près d'un an avant...