Pourquoi Alstom reste optimiste malgré des objectifs de rentabilité retardés d’un an

Challenges

Malgré des objectifs de rentabilité retardés d’un an, liés à l’acquisition de Bombardier, Alstom engrange les commandes dans un marché ferroviaire en forme.

Lourde à digérer, l’acquisition de Bombardier par Alstom n’est pas encore terminée. Décevant la Bourse, le groupe de construction ferroviaire français a, certes, fortement réduit sa perte (132 millions d’euros) sur son exercice décalé 2022-2023 clos fin mars, mais a été contraint de retarder d’un an ses objectifs de rentabilité à moyen terme. Pas de quoi cependant faire perdre le sourire à Henri Poupart-Lafarge. Eternel optimiste, le patron assure que "ça va bien". Malgré la baisse de la note du groupe par l'agence de notation Moody's (de Baa2 à Baa3). Alstom qui revendique désormais une position de leader, derrière le géant chinois CRRC, détient 35% de parts de marché (hors Chine) sur le matériel roulant.

Alors, ce mercredi 10 mai, lors d’un point de presse, le dirigeant préfère pointer les bonnes nouvelles: la performance commerciale solide du groupe et le retour "à une vie normale", après avoir hérité de contrats difficiles liés à l'acquisition du constructeur canadien. Henri Poupart-Lafarge s’était donné trois à quatre ans pour digérer Bombardier Transport, qui était bien moins rentable que son acquéreur avant son rachat. Selon le PDG, certaines usines doivent encore être mises aux normes. Soit encore "un à deux ans d’efforts, calcule-t-il; mais dans l’ensemble, on a rétabli la confiance."

Leader mondial derrière le chinois CRRC

La raison de l’optimisme d’Henri Poupart-Lafarge? Le marché ferroviaire est porteur un peu partout dans le monde où "les trafics ont quasiment retrouvé leur niveau d’avant la pandémie, en Europe et en Asie notamment", observe le PDG. Un marché qui est favorisé également par les plans de transition énergétique lancés par les Etats, à coup de milliards. Outre le "plan rail" de 100 milliards d’euros en France, les projets en Inde et aux Etats-Unis ou encore les 6.000 trains diesel à remplacer en Europe ont de quoi faire saliver le patron qui calcule déjà ses futures prises de commandes. Sur les 18 prochains mois, ce sont 120 milliards d’eur[...]

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