Publicité
La bourse ferme dans 1 h 27 min
  • CAC 40

    8 120,99
    +15,21 (+0,19 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 013,17
    +5,00 (+0,10 %)
     
  • Dow Jones

    38 494,28
    -9,41 (-0,02 %)
     
  • EUR/USD

    1,0694
    -0,0010 (-0,10 %)
     
  • Gold future

    2 334,70
    -7,40 (-0,32 %)
     
  • Bitcoin EUR

    61 817,33
    -393,82 (-0,63 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 427,93
    +3,82 (+0,27 %)
     
  • Pétrole WTI

    82,97
    -0,39 (-0,47 %)
     
  • DAX

    18 141,07
    +3,42 (+0,02 %)
     
  • FTSE 100

    8 063,63
    +18,82 (+0,23 %)
     
  • Nasdaq

    15 795,38
    +98,74 (+0,63 %)
     
  • S&P 500

    5 080,48
    +9,93 (+0,20 %)
     
  • Nikkei 225

    38 460,08
    +907,92 (+2,42 %)
     
  • HANG SENG

    17 201,27
    +372,34 (+2,21 %)
     
  • GBP/USD

    1,2436
    -0,0016 (-0,13 %)
     

Pour l'ex-patron de Lehman, sa banque n'était pas en faillite

Plus de six ans et demi après la faillite de Lehman Brothers, son patron de l'époque, Richard Fuld Jr, continue d'affirmer sans se repentir que sa banque n'était pas aux abois mais a été emportée par une "tempête parfaite" face à laquelle il était impuissant. /Photo d'archives/REUTERS/Jonathan Ernst

par Lauren Tara LaCapra

NEW YORK (Reuters) - Plus de six ans et demi après la faillite de Lehman Brothers, son patron de l'époque, Richard Fuld Jr, continue d'affirmer sans se repentir que sa banque n'était pas aux abois mais a été emportée par une "tempête parfaite" face à laquelle il était impuissant.

Pour sa première intervention en public depuis la crise financière dont la faillite de Lehman Brothers a été le rebondissement le plus spectaculaire, Richard Fuld a déclaré jeudi lors d'une conférence à Manhattan: "Lehman Brothers en 2008 n'était pas une entreprise en faillite."

Durant cette intervention d'un peu plus d'une demi-heure, l'ancien banquier a mêlé nostalgie, en rappelant l'histoire de Lehman Brothers et les souvenirs de sa propre carrière à Wall Street, humour, en reprochant à son auditoire de songer davantage au repas à venir qu'à ses propos, et émotion, en témoignant de son mal-être et de ses efforts pour regagner confiance en lui après la faillite de son établissement.

PUBLICITÉ

Il n'a en revanche guère reconnu d'erreurs ni exprimé de regrets.

"Quoi que vous puissiez entendre sur la gestion du risque chez Lehman, j'avais 27.000 gestionnaires de risque au sein de l'entreprise car ils possédaient tous une partie de l'entreprise", a-t-il dit en allusion à l'ensemble des employés de la banque à l'époque, qui en étaient tous actionnaires selon lui.

A l'issue d'un week-end de vaines tractations entre patrons de banques et responsables gouvernementaux pour tenter de mettre au point un plan de sauvetage, Lehman Brothers s'est déclarée le 15 septembre 2008 en situation de dépôt de bilan pour la plus grosse faillite de l'histoire des Etats-Unis.

Son effondrement a déclenché une panique généralisée sur les marchés qui a contraint l'Etat fédéral à intervenir massivement pour sauver des établissements avec l'argent du contribuable. Il a aussi engendré des pertes considérables pour ses employés et ses actionnaires.

Richard Fuld a imputé jeudi les malheurs de sa banque à un ensemble d'acteurs extérieurs allant des spéculateurs de court terme aux autorités fédérales.

Il a défendu sa gestion de Lehman Brothers en soulignant qu'elle se fondait sur les informations à sa disposition à l'époque.

Il a surtout laissé entendre que le principal facteur de la faillite de son établissement a été le gel soudain des liquidités entre grandes banques. "Il faut disposer de suffisamment de liquidités pour sortir de la tempête. J'étais là. J'ai fait ça. Pas de commentaire", a-t-il dit.

Richard Fuld dirige désormais une petite entreprise baptisée Matrix Advisors, qu'il a qualifiée de banque d'affaires sage.

Prié de dire pourquoi il avait choisi cette conférence consacrée aux petites capitalisations pour sa première intervention publique, il a répondu que le moment était venu pour lui de tenter d'aller de l'avant.

"Pas un jour ne passe sans que je pense à Lehman Brothers", a dit Richard Fuld. "J'aimerais vous dire que je l'ai surmonté, que c'est derrière moi. Ce n'est pas le cas."

(Bertrand Boucey pour le service français)