Popularité : Macron, un décrochage généralisé... et quelques raisons d'espérer
SONDAGE EXCLUSIF - Victime de la réforme des retraites et de l'usage de l'article 49.3, Emmanuel Macron voit sa popularité fortement décrocher dans notre enquête Harris Interactive. Rejeté par La France insoumise et le RN, le chef de l'Etat reste majoritairement soutenu par le centre et la droite.
Un effondrement généralisé. La cote de popularité d’Emmanuel Macron est heurtée de plein fouet par la crise des retraites et l’usage de l’article 49.3 de la Constitution à l’Assemblée nationale. "Rassurant" (-10 points), "compétent" (-11 points), "représente bien les Français à l’étranger" (-10 points), les différents traits d’image associés au chef de l’État sont en chute libre dans notre enquête exclusive Harris Interactive* par rapport au mois de juin dernier, et désormais seuls 21% des Français estiment que le président de la République "comprend bien leurs préoccupations".
Le pensionnaire de l’Élysée n’est jugé ni "crédible" (28%, -9 points) ni "honnête" (29%, -8 points) par ses concitoyens. En outre, il ne leur paraît pas en mesure de "réformer le pays dans le bon sens" (29%, -6 points). Maigre consolation, après l’engagement de la responsabilité du gouvernement sur la réforme des retraites, le président gagne en autorité, avec 55% des Français qui estiment qu’il "sait faire preuve d’autorité" (+1 point) et 35% qu’il est "capable de tenir ses engagements" (+1 point). Et il résiste sur les items liés à sa ténacité: 50% des personnes interrogées le jugent "dynamique", 44% "courageux" et 38% estiment "qu’il sait où il va".
La gauche divisée
La détestation du président de la République culmine dans les rangs des deux forces populistes représentées à l’Assemblée nationale, La France insoumise et le Rassemblement national. Dans chacune des deux formations, aucune des qualités attribuées au chef de l’État ne dépasse la barre des 45% d’approbation. Les sympathisants insoumis reprochent avant tout à Emmanuel Macron le fond de son projet politique, avec seulement 13% qui considèrent que le chef de l’exécutif a "de bonnes idées pour la France" ou qu’il est capable de "réformer le pays dans le bon sens".
Quant au Rassemblement national, c’est davantage la personnalité du chef de l’État qui suscite l’hostilité. Les électeurs lepénistes ne sont ainsi que 7% à considérer [...]
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