La pollution lumineuse s’aggrave : là où on voyait 250 étoiles, on n’en voit plus que 100
La pollution lumineuse s’accentue, voilant la voûte céleste : en 10 ans seulement, la différence est notable.
C’est paradoxal : à mesure que le ciel devient plus brillant, la voûte céleste s’obscurcit. La pollution lumineuse, en particulier dans les zones urbaines, génère une sorte de « voile ». Vous voyez davantage d’étoiles en pleine campagne que par la fenêtre d’un appartement parisien. Ce phénomène est connu, 85 % de la France est exposée à cette pollution, mais cela semble gravement s’accentuer.
Un rapport publié dans Science le 19 janvier 2023 mobilise 51 351 observations fournies par la science participative. Les données proviennent du monde entier, mais sont majoritairement situées en Europe et en Amérique du Nord. L’objectif de l’étude : faire le bilan de la couverture stellaire visible à l’œil nu. La conclusion n’est pas bonne.
Le ciel nocturne est devenu 2 fois plus clair
Le rapport montre que chaque année, entre 2011 et 2022, le ciel a absorbé environ 9,6 % de luminosité supplémentaire. Le ciel nocturne est donc devenu au moins deux fois plus clair dans l’intervalle. Ce que le rapport relie à un accroissement tout aussi exponentiel de la pollution lumineuse — la lumière émise par les humains (les éclairages publics, ceux des foyers, les phares des voitures…).
Pour illustrer l’impact concret sur l’observation du ciel, les auteurs écrivent que dans un lieu où l’on aurait vu 250 étoiles à l’œil nu en 2011,