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Pollution à Paris : transports en commun gratuits en Île-de-France samedi
La pollution aux particules fines est très élevée aujourd’hui encore sur la capitale. Malgré cet état d’alerte et la demande d’Anne Hidalgo, l’Etat a refusé d’imposer la circulation alternée. Les transports seront toutefois gratuits, samedi, en Île-de-France. Nos conseils pour limiter l’impact de cette pollution sur votre santé.
Le bulletin d’Airparif était à nouveau très mauvais pour la journée du 20 mars. Sur une échelle de 1 à 10, le niveau de pollution qui doit être observé est à 9, au niveau quasi maximal de l’alerte. Samedi, les transports en commun seront gratuits dans toute la région Île-de-France pour encourager les automobilistes à ne pas prendre leur voiture.
Rouler 20 km/h en-dessous des limites
La Préfecture de police de Paris a appelé les automobilistes franciliens à abaisser leur vitesse de 20 km/h.
Concrètement, les véhicules ne doivent pas dépasser 110 km/h sur les portions d'autoroutes normalement limitées à 130 km/h ; 90 km/h sur les portions d'autoroutes et de voies rapides habituellement limitées à 110 km/h ; et 70 km/h au lieu des 90 km/h.
Anne Hidalgo réclame toujours la circulation alternée
Mais la mesure est jugée insuffisante par Anne Hidalgo, rejointe sur ce point par les écologistes. La maire de Paris réclame depuis plusieurs jours la mise en place de la circulation alternée dans la capitale, sans succès.
Les écolos menacent de porter plainte
De leur côté, les écologistes de la Mairie de Paris menacent de porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui.
Ce pic, qui touche également depuis le début de la semaine le nord de la France et une partie du nord de l'Europe, est lié pour une large part au trafic automobile et à l'épandage agricole. Mais la préfecture de police devrait aussi imposer "des modes de production moins polluants pour certains industriels" et "interdire des brûlages", vendredi 20 mars.
La situation sera suivie de très près ce week-end. Lundi, si aucune amélioration n’est notée, la circulation alternée devrait être de nouveau évoquée.
Pollution aux particules : les conseils en cas d'alerte
Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Voici donc les conseils à suivre lors d'un pic de pollution.
Quels dangers ?
Générées par l'industrie, le chauffage et le transport (diesel), les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires.
Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon France Nature Environnement, les particules fines tuent 42.000 personnes par an.
Eviter l'effort physique, même à l'intérieur
Oui, le sport peut nuire à la santé, en cas d'alerte pollution. Alors faites l'impasse sur votre jogging ou votre match de football si les niveaux de particules dans l'air sont élevés.
Un conseil qui vaut même à l'intérieur de votre maison ou dans un gymnase car les effets seront les mêmes : vos poumons, dilatés par l'effort physique, absorberont plus de particules après votre activité physique.
Avant toute séance sportive, consultez donc la qualité de l'air dans votre ville.
Attention aux enfants
Leurs poumons sont encore en plein développement et peuvent d'autant plus souffrir des particules. Il faut donc être particulièrement vigilant, notamment avec les nourrissons, à hauteur des pots d'échappement dans leurs poussettes.
Pour tous les enfants âgés de six à quinze ans, limitez les sorties aux déplacements indispensables. Ce n'est pas le jour pour une promenade ni pour des jeux d'extérieur. Privilégiez des activités calmes et reportez toute compétition sportive prévue.
Inutile de porter un masque
En Asie, dans les agglomérations les plus polluées, beaucoup ont pris l'habitude de porter quotidiennement des masques dans la rue. En fait, c'est parfaitement inutile pour se protéger des particules fines, les plus dangereuses, qui le traversent facilement.
Pour assainir l'atmosphère
Les pics de pollution correspondent souvent à des conditions météorologiques, comme le beau temps, qui empêchent la dispersion des polluants dans l'atmosphère. Du coup, pour ne pas en rajouter, en cas d'alerte, il faut éviter les déplacements inutiles en voiture, surtout si on roule dans une diesel non équipée de filtre à particules.
Si on circule quand même, il faut réduire sa vitesse.
Enfin, il faut aussi limiter sa consommation de chauffage au fuel ou au bois, quitte à rajouter une épaisseur en cas de grand froid.
Rappelons qu'il ne faut évidemment pas brûler ses déchets dans son jardin, ce qui est de toute façon interdit en temps normal.
Connaître la qualité de l'air dans votre ville
Chaque jour, grâce aux associations agréées de surveillance (AASQA), vous pouvez consulter le bulletin de l'air des principales agglomérations françaises ainsi que les prévisions pour le lendemain.
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