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Policiers brûlés à Viry-Châtillon: Bertrand veut une peine automatique en cas d'attaque de forces de l'ordre

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand le 19 février 2019 à Valenciennes - PHILIPPE HUGUEN © 2019 AFP
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand le 19 février 2019 à Valenciennes - PHILIPPE HUGUEN © 2019 AFP

Bras de fer pour l'électorat de droite. Servi par une actualité à dominante sécuritaire, sur laquelle Emmanuel Macron essaie de reprendre la main, Xavier Bertrand a une fois de plus durement tancé le chef de l'État, l'accusant d'être laxiste et ambigu. Au micro d'Europe 1 ce lundi matin, le candidat ex-Les Républicains à l'élection présidentielle a une nouvelle fois corsé son programme en matière régalienne.

Faisant écho au verdict intervenu dans l'affaire des policiers brûlés à Viry-Châtillon, le président de la région des Hauts-de-France a promis un texte nécessitant une modification de la Constitution. "On s'attaque à un policier, à un gendarme, un pompier ou un maire, il y aura une peine de prison automatique (...) minimum d'un an, non aménageable", a déclaré Xavier Bertrand.

"Je demanderai aux Français de se prononcer sur un tel texte, dès l'automne qui suivra les élections présidentielles (sic)", a-t-il précisé.

"Géométrie variable"

Selon l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, "ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre aujourd'hui" ne craignent rien de plus qu'un rappel à la loi. "On ne s'en prend pas à ceux qui nous protègent", estime-t-il. Dans le procès de Viry-Châtillon à la cour d'assises des mineurs de Paris, huit des treize accusés ont été acquittés.

"À partir du moment où vous avez une peine de prison automatique minimum, il ne peut pas y avoir d'acquittement, même s'il y a l'individualisation des peines", assure donc Xavier Bertrand. Et l'élu de droite de s'en prendre directement à Emmanuel Macron, son principal adversaire et celui qu'il accuse d'accorder un soutien "à géométrie variable" aux forces de l'ordre.

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"C'est celui qui, en même temps, prenait devant lui un t-shirt à Angoulême, symbolisant les violences policières. C'est celui-là même qui, sur Brut, reprenait le terme de 'violences policières' et qui hier, laisse entendre qu'il y a des contrôles au faciès", condamne-t-il.

Reconquérir la droite

Xavier Bertrand fait ainsi allusion, d'abord, au moment où le président avait pris la pose, au festival de la bande dessinée, avec un t-shirt "LBD 2020" et le dessinateur Jul. S'agissant des contrôles au faciès, Emmanuel Macron avait fait un développement nuancé dans sa longue interview au Figaro.

"Si dans tous les sondages, toutes les enquêtes de terrain, des jeunes vous disent qu’ils subissent des contrôles au faciès, leur dire: 'non, il n’y en a pas, c’est un sentiment que vous avez', c’est aussi insensé que d’aller expliquer à des gens: 'vous avez peut-être un sentiment d’insécurité mais ce n’est pas une réalité'", a-t-il affirmé.

À ce stade pour Xavier Bertrand, le premier objectif est de reconquérir les électeurs de droite séduits par La République en marche depuis 2017. Pour avoir une chance de l'emporter en 2022, il doit s'imposer à son propre camp et ainsi damer le pion à ses principaux rivaux, Valérie Pécresse et Bruno Retailleau. Ce faisant, il espère convaincre LR de se passer d'une primaire. D'où l'intransigeance affichée vis-à-vis d'Emmanuel Macron, à même selon lui de fédérer la droite.

"On ne soutient pas les policiers et les gendarmes les jours pairs, et on les laisse critiquer les jours impairs. (...) S'il y a des dévoiements, (...) dans ce cas-là il y a des sanctions, mais le premier principe, c'est qu'on les soutient", juge le candidat.

Article original publié sur BFMTV.com