Poissy (Stellantis) restera la seule usine automobile en région parisienne
Poissy espère produire 150.000 unités (Opel Mokka et DS3) en 2023, revenant au niveau pré-Covid de 2019. Le prix de revient en fabrication est de 500 euros supérieur à celui des usines en Slovaquie, Pologne ou au Portugal. Mais ce surcoût est compensé par des économies logistiques.
Après Aulnay fermé en 2013, Poissy était sur la sellette. Les experts estimaient que le site PSA (devenu Stellantis en 2021) des Yvelines suivrait l’exemple de celui de Seine Saint-Denis. Dix ans après, cette vieille usine née en 1938 qui a fabriqué des Matford, Ford, Simca, Chrysler, Talbot, Peugeot, Citroën, est toujours là. Ce sera même bientôt la seule usine d’assemblage auto de la région parisienne, quand le site Renault de Flins cessera sa production de Zoé et de Nissan Micra en 2024. Citroën a fermé les chaînes du quai de Javel en 1975, celles de Levallois en 1988. Renault a stoppé le site de Billancourt en 1992.
Poissy espère même "produire 150.000 unités en 2023, revenant au niveau pré-Covid de 2019", explique à Challenges Stéphane Gelas, directeur du site. Avec trois équipes. Certes, avec ses 3.000 personnes, Poissy est loin des 24.000 employés des années 80 ! Mais cette usine, aux relations sociales historiquement conflictuelles, est devenu un site phare. Même si elle ne paye pas de mine, visuellement, avec ses austères murs gris et vétustes qui mériteraient un coup de peinture.
500 euros de plus par voiture
Poissy a ainsi étrenné en fin d’année 2022 l’assemblage du premier véhicule électrique du groupe Stellantis doté de la nouvelle motorisation dite zéro émission développée avec le japonais Nidec, à savoir le petit SUV DS3 E-Tense de 156 chevaux à puissance et autonomie nettement accrues. Un moteur qui arrivera ensuite sur l’Opel Mokka E, le deuxième modèle fabriqué par Poissy, mais aussi sur la Peugeot e-208 assemblée en Slovaquie. "Poissy détermine tous les développements sur les modèles électriques", s’enorgueillit Stéphane Gelas, en nous recevant dans un bâtiment lugubre, qui sert de bureau collectif à une... cinquantaine de personnes.
Le "made in France" automobile est donc possible. C’est même le seul site avec Toyota à Valenciennes qui fabrique des petits modèles en France – si l’on excepte le reliquat de production à Flins. La surface de produ[...]
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