Point Vision, des centres d'ophtalmologie à la conquête des déserts médicaux

Baptiste Fenouil/Rea

En proposant des rendez-vous rapides à prix modérés, le groupe de centres d'ophtalmologie Point Vision tisse sa toile dans les petites villes, souvent concernées par les déserts médicaux. Et transforme petit à petit la profession.

A Bonneville en Haute-Savoie, l'arrivée de Point Vision a été célébrée en grande pompe l'an dernier lors d'une soirée d'inauguration. C'est dans cette commune montagnarde de 12.600 habitants, à une quarantaine de kilomètres d'Annecy, que le groupe de centres d'ophtalmologie a choisi d'installer son troisième "poste avancé" de soins dans les déserts médicaux. Les patients y sont reçus par un orthoptiste, qui réalise les examens de vue, avant d'effectuer une téléconsultation avec un ophtalmologiste du centre le plus proche.

Lire aussiFin du remboursement des téléconsultations : ce nouvel eldorado pour les mutuelles

Fort de 55 centres sur le territoire, Point Vision, qui fête ses 10 ans ce printemps, mise sur ce nouveau concept pour étendre sa toile dans les zones rurales. Expérimenté avec l'Assurance maladie de Saint-Quentin (Aisne) entre 2021 et 2022, celui-ci a ensuite été déployé à Privas (Ardèche). "Notre objectif est d'ouvrir une soixantaine de postes avancés dans les petites villes sur les dix prochaines années", précise François Pelen, cofondateur et président de Point Vision, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 113 millions d'euros en 2022, en hausse de 10% sur un an. Le groupe investira près de 300.000 euros, travaux et matériels inclus, au sein de chacune de ses antennes.

Un réseau qui voit loin

> 113 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022.
> 55 centres en France.
> 1,4 million de patients par an.
> 400 médecins ophtalmologistes.
> 170 orthoptistes.
> 8 jours de délai moyen pour un rendez-vous.

Source: société.

Modèle industrialisé

Rentable et soutenu par des actionnaires puissants, en tête desquels le fonds Ares Management et Bpifrance, entrés au capital en 2021, Point Vision a les reins solides pour financer sa croissance à marche forcée. "Les cabinets secondaires existent déjà en ophtalmologie, mais Point Vision industrialise le modèle à l'échelle de son réseau pour aller chercher la patientèle des zones sous-médicalisées", commente Thier[...]

Lire la suite sur challenges.fr

A lire aussi