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Plusieurs constructeurs auto réduisent leur production en Chine

Le nouveau Tiguan GTE de Volkswagen présenté à Francfort. VW et plusieurs autres grands constructeurs automobiles ont commencé à réduire leur production mais aussi les salaires et d'autres coûts en Chine. /Photo prise le 15 septembre 2015/REUTERS/Ralph Orlowski

par Andreas Cremer et Norihiko Shirouzu

FRANCFORT/PEKIN (Reuters) - Volkswagen et plusieurs autres grands constructeurs automobiles ont commencé à réduire leur production mais aussi les salaires et d'autres coûts en Chine, a-t-on appris de plusieurs sources du secteur, même si les dirigeants présents au Salon automobile de Francfort affichent leur sérénité face au ralentissement du premier marché mondial.

La coentreprise chinoise de Volkswagen, FAW-VW, a supprimé les primes et réduit les cadences de production dans ses usines de la région de Changchun, dans le nord-est du pays, ont précisé des sources proches du dossier. Les primes concernées peuvent représenter jusqu'à plus de la moitié de la rémunération de certains ouvriers.

Volkswagen et General Motors figurent parmi les constructeurs les plus exposés à la baisse brutale de la demande de voitures en Chine, sur fond de chute des marchés boursiers et de ralentissement rapide de la croissance économique.

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Le coup est rude pour VW, qui a réalisé ces dernières années plus de la moitié de ses bénéfices en Chine, et pour GM, pris à contre-pied alors qu'il est engagé avec ses partenaires locaux dans un plan d'investissement de quelque 12,3 milliards d'euros.

Les deux groupes ont déjà commencé à réduire leur production locale, d'environ 5% en juillet, selon un consultant basé en Chine.

"Le moral est vraiment bas chez VW, BMW et GM", résume Clemens Wasner, du cabinet de conseil autrichien EFS, qui conseille plusieurs constructeurs allemands en Asie.

Hubert Waltl, le directeur de la production d'Audi, filiale de Volkswagen, a déclaré avoir réduit la production de la marque en Chine, ses usines étant passées de sept à cinq jours de production par semaine face à la baisse de la demande.

Les lignes de production de la marque en Chine étaient auparavant "en surchauffe", a-t-il expliqué à Reuters à Francfort lundi soir.

BMW a averti le mois dernier que ses prévisions pour cette année pourraient être menacées en cas de détérioration accrue du marché chinois, sur lequel ses ventes baissent pour la première fois en dix ans.

Mardi, le groupe bavarois a précisé avoir réduit la production de ses séries 3 et 5 en Chine. "Nous ne stockons pas", a expliqué son directeur financier, Friedrich Eichiner.

DES CAPACITÉS ACCRUES... MAIS MOINS UTILISÉES

Chez GM, un porte-parole a souligné que le modèle économique adopté par le groupe en Chine était "fondamentalement différent" de celui de la plupart des autres multinationales de l'automobile car il conjuguait des investissements dans des marques diverses, dont certaines marques locales épargnées par la baisse des ventes.

Si le géant américain a écarté en juillet une remise en cause en profondeur de ses projets en Chine, il pourrait ralentir l'augmentation de ses capacités de production, a expliqué une source proche de l'entreprise, ajoutant qu'il disposait de marges de manoeuvre lui permettant de réduire les coûts des lignes existantes, par exemple en diminuant les primes.

Malgré la baisse des ventes qui a conduit lundi la fédération automobile allemande VDA à diviser par deux, à 3%, sa prévision de croissance du marché chinois cette année, le secteur continue d'augmenter ses capacités de production dans la République populaire, de l'ordre de 3,7 millions de véhicules cette année, selon le cabinet IHS Automotive.

La capacité globale du marché chinois devrait ainsi croître de 11,5% au total en 2015, à 36 millions de véhicules, mais IHS s'attend à voir baisser son taux d'utilisation à 65% cette année, contre celui de 70% enregistré en 2014, considéré comme un seuil de rentabilité clé.

Au Salon de Francfort, dont les constructeurs font avant tout une vitrine pour leurs nouveaux modèles, souvent conçus en premier lieu pour l'acheteur potentiel chinois, les dirigeants du secteur ont relativisé l'ampleur du ralentissement et ses conséquences.

Carlos Tavares, le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, a ainsi expliqué mardi que la dépréciation récente du yuan pourrait permettre à son groupe d'accélérer son projet d'exportation depuis la Chine vers d'autres pays du sud-est asiatique, comme la Malaisie, la Thaïlande ou l'Indonésie.

(avec Irene Preisinger, Tilman Basshofer, Jan Schwarz, Laurence Frost et Gilles Guillaume, Marc Angrand pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)