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SocGen en hausse avec une plus-value et l'international

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - La Société générale a dégagé des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre grâce à une plus-value et à une baisse marquée de ses provisions, dans un environnement financier pénalisant pour les banques européennes.

Le groupe est parvenu en outre à compenser dans ses réseaux étrangers l'érosion des résultats (-5,2%) de sa banque de détail en France, dont la marge souffre du niveau très bas des taux d'intérêt alimenté par la politique monétaire de la Banque centrale européenne.

La Bourse a bien accueilli les chiffres publiés mercredi, l'action Société générale signant une des plus fortes hausses des valeurs bancaires de la zone euro. A 11h30, elle gagneait 4,44% à 29,78 euros, plus forte hausse de l'indice SBF 120, alors que l'indice sectoriel prenait 2,87%.

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Mais le titre perd encore 30% depuis le début de l'année, plus que ses rivales françaises (-28% pour Crédit agricole SA et -19% pour BNP Paribas) et pas loin de l'indice sectoriel de zone euro (-33%) pourtant plombé par les banques italiennes et allemandes.

Société générale a fait état d'un bénéfice net de 1,46 milliard d'euros, en progression de 8,1% sur un an et nettement supérieur aux attentes du consensus établi par Inquiry Financial pour Reuters qui tablait sur un recul à 1,17 milliard.

Ces profits intègrent une plus-value de 725 millions (662 millions après impôt) sur la vente de parts de la SocGen dans la filiale européenne du groupe de cartes de crédit Visa, un montant supérieur à ceux enregistrés pour la même opération par BNP Paribas et Crédit agricole SA.

Cette plus-value a gonflé les revenus de la Société générale, qui affichent une hausse de 1,7% à 6,984 milliards d'euros, là aussi plus que les 6,31 milliards anticipés.

RECUL LIMITÉ DU RÉSULTAT DES MÉTIERS

Dans le même temps, les coûts de la banque sont restés quasi stables et sa charge du risque a reculé à 664 millions d'euros (contre 717 millions attendus).

Si l'on exclut une nouvelle dotation de 200 millions d'euros à la provision générale pour litiges, dont le montant est porté à 1,9 milliard d'euros, la charge du risque de la Société générale est retombée au printemps à ses niveaux d'avant-crise.

"Ce sont des résultats corrects. Il y a bien sûr la plus-value sur Visa mais l'opérationnel est meilleur que prévu dans quasiment toutes les divisions", a dit un analyste d'une société de gestion basé à Paris.

"Si on enlève les exceptionnels et les non-récurrents, on est 5% au-dessus du consensus", déclare un autre analyste.

La Société générale souligne que, hors plus-value Visa et "éléments non économiques" comme la réévaluation comptable de sa dette, le résultat de ses métiers n'a reculé que de 1,6% au deuxième trimestre, marqué par l'attentisme des investisseurs avant le référendum britannique du 23 juin.

Avec un résultat en hausse de 35,8%, la division banque de détail à l'international et services financiers spécialisés, largement insensible au niveau des taux de la zone euro, a permis à la Société générale de compenser le recul des revenus des activités de marché, finalement un peu moins prononcé que prévu, et celui des réseaux français.

DU MIEUX EN ROUMANIE ET EN RUSSIE

La banque signale plus particulièrement le retour à une contribution nettement positive de sa filiale roumaine et du mieux dans l'activité de Rosbank en Russie.

Les réseaux français ont également enregistré une hausse de leur activité (+3,5% pour les encours de crédit) sans que cela se traduise dans les revenus.

Ceux-ci accusent une baisse de 2,0% du fait de la dégradation de la marge d'intérêts, les nouveaux plus bas historiques touchés par les taux incitant les clients à renégocier leurs crédits immobiliers.

"Tous les résultats publiés ce matin (Société générale, Crédit agricole SA, Axa, ING) sont plutôt bons mais cela ne signifie pas que le sentiment des marchés sur le secteur financier va s'améliorer", estime le premier analyste.

"Il y a toujours les craintes sur certaines banques que les derniers stress tests de la BCE n'ont pas dissipées."

La Société générale a été chahutée en Bourse après la publication des résultats de ces tests montrant que, si elle remplissait les objectifs fixés par la BCE, elle se situait néanmoins en retrait des autres établissements français et plutôt dans le bas du tableau.

Même si elle a confirmé mercredi ses objectifs de ratio de solvabilité, elle n'échappe pas à la vague de défiance des marchés vis-à-vis des banques. Au cours de Bourse actuel, sa capitalisation (24 milliards d'euros) représente à peine plus de 40% de ses fonds propres, soit un peu plus que pour Crédit agricole SA (38,5%) mais moins que pour BNP Paribas (53,4%).

(Edité par Dominique Rodriguez)