Plan vélo: 2 milliards d'euros et un coup de boost pour le "vélo-taf"
Avec le plan vélo présenté par le gouvernement jeudi 4 mai, les entreprises sont incitées une nouvelle fois à aider leurs salariés à adopter ce mode de transport doux, bon pour leur santé et bon pour la planète...
Le gouvernement a dévoilé jeudi 4 mai son plan vélo, un investissement de 2 milliards d'euros pour promouvoir l'utilisation du vélo en France. Mais au total, entre l’Etat et les collectivités territoriales, ce seront plus de 6 milliards d’euros qui seront investis d’ici à 2027, ont annoncé les ministres de la Transition écologique, Christophe Béchu, et des Transports, Clément Beaune.
Au programme, de nouvelles pistes cyclables, plus de voies réservées et de véloroutes. Il y en a déjà 57.000 km, mais l’objectif, précise Clément Beaune, "est d’atteindre 80.000 km en 2027 et 100.000 km en 2030". Les aides spécifiques (300 à 2.000 euros, selon les revenus) sont prolongées et étendues à l’achat de vélos d’occasion (à condition qu’ils soient vendus par des professionnels). Les salariés qui prennent le vélo pour aller au travail n’ont pas été oubliés : le forfait mobilité durable pour la fonction publique passe ainsi de 200 à 300 euros. Enfin, le dispositif scolaire "Savoir rouler à vélo" va aussi être étendu. "Pour la seule année 2023, 200.000 enfants supplémentaires bénéficieront du programme", expliquait Christophe Béchu jeudi dans Le Parisien.
Lire aussiLa mairie de Paris veut rendre la capitale "100% cyclable" d'ici à 2026
La France loin d'être "cyclable"
Encore un nouveau packages de mesures pour tenter de faire monter l’utilisation du vélo en France, direz-vous. Et vous avez raison : aides à l’achat, primes à la conversion pour un VAE (Vélo à assistance électrique), incitations fiscales pour les entreprises, Forfait Mobilités Durable. Tous ces dispositifs ont, certes, un impact, mais pas à la hauteur des objectifs.
Car il faut l’avouer, nous ne sommes pas - et de loin – les champions de la petite reine : la part du vélo dans les transports, aujourd’hui en France, atteint péniblement 4%. C’est 4 à 5 fois moins que ce que font les pays européens les plus "cyclables" : en Allemagne, par exemple, 15% des déplacements se font à vélo. Et, surtout, très loin de l’objec[...]
Lire la suite sur challenges.fr