Publicité
La bourse est fermée
  • Dow Jones

    38 498,49
    +258,51 (+0,68 %)
     
  • Nasdaq

    15 718,65
    +267,34 (+1,73 %)
     
  • Nikkei 225

    37 552,16
    +113,55 (+0,30 %)
     
  • EUR/USD

    1,0708
    +0,0051 (+0,48 %)
     
  • HANG SENG

    16 828,93
    +317,24 (+1,92 %)
     
  • Bitcoin EUR

    62 401,96
    +144,21 (+0,23 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 436,82
    +22,06 (+1,56 %)
     
  • S&P 500

    5 074,05
    +63,45 (+1,27 %)
     

La pilule philosophique. Que retiendront nos enfants des confinements de 2020 ?

Chaque semaine, Courrier international vous propose un billet écrit à la première personne, qui s’interroge sur notre condition moderne avec l’appui d’œuvres littéraires, scientifiques et, bien sûr, philosophiques. Ce samedi, Stig Abell, du Sunday Times, s’interroge sur l’évolution du concept d’enfance et sa centralité contemporaine.

Je me demande quel souvenir mes enfants garderont des confinements. À certains égards, le premier s’est révélé une sorte d’utopie arcadienne : de longues journées ensoleillées, presque pas de devoirs à faire pour l’école, des parents jamais bien loin. Le printemps n’a pourtant pas été facile : présence constante et étouffante des autres membres de la famille, absence de contacts en dehors du foyer, routine suspendue et menaçant de ne jamais reprendre son cours.

Je n’ai pas attendu le télétravail pour comprendre à quel point le foyer s’organise autour des enfants, mais je l’ai ressenti d’autant plus vivement ces derniers mois. Et cette vie plaçant l’enfant au centre semble un phénomène assez récent. Mes parents étaient – et sont toujours – attentionnés et très présents, mais de mon temps, les enfants se développaient en fonction des contraintes liées au reste de la famille.

À lire aussi: La pilule philosophique. Où s’arrête Mamie, où commence Papi ?

PUBLICITÉ

Le concept d’enfance n’a pas toujours existé. Certains font valoir qu’il est apparu en Occident après la Renaissance. Regardez comment étaient représentés les bébés dans les peintures du Moyen Âge : des créatures étranges et laides prenant la forme d’homoncules, l’idée étant qu’ils n’existaient que comme adultes en devenir. “L’enfant est le père de l’homme”, a ensuite écrit William Wordsworth au XIXe siècle.

“Le sommeil de la raison”

La philosophie de l’enfance contient une tension fondamentale : cette période est-elle importante en tant que telle ou est-ce seulement un passage hurlant et capricieux qui précède les choses sérieuses de la vie ? John Locke a été l’un des premiers à dire qu’il fallait respecter la faculté des enfants à être des “créatures rationnelles” – je note toutefois qu’il n’a jamais essayé

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :