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Pfizer et Allergan se rapprochent d'un accord de fusion

Pfizer envisage de lancer une offre sur Allergan à un prix par action compris entre 370 et 380 dollars, ce qui représenterait une transaction de quelque 150 milliards de dollars (140 milliards d'euros), soit la plus importante jamais enregistrée dans le secteur pharmaceutique. /Photo prise le 12 novembre 2015/REUTERS/Tom Bergin

NEW YORK/WASHINGTON (Reuters) - Pfizer et Allergan se rapprochent d'un accord de fusion et le montant de l'opération pourrait avoisiner 150 milliards de dollars (140 milliards d'euros), ce qui en ferait la plus importante jamais enregistrée dans le secteur pharmaceutique, a-t-on appris de source proche du dossier.

La source a précisé que Pfizer envisageait de lancer une offre sur Allergan équivalant à un prix par action compris entre 370 et 380 dollars.

Elle a ajouté que les pourparlers entre les deux groupes américains, rendus publics à la fin du mois dernier, se sont accélérés récemment.

De son côté, CNBC déclaré jeudi sur Twitter, en citant des sources, que Pfizer et Allergan sont entrés dans la dernière phase des négociations sur une opération qui serait intégralement payée en titres.

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La chaîne de télévision ajoute que Pfizer offrira plus de 11 actions par titre Allergan, ce qui, sur la base du cours de clôture de mercredi, représenterait une valorisation d'au moins 366,41 dollars par action, ou 144 milliards au total.

Le titre Pfizer perdait 1,56% en début de séance jeudi à 32,79 dollars et Allergan abandonnait 1,48% à 306,20.

La source de Reuters a expliqué que les déclarations du Trésor américain au sujet d'un durcissement des règles encadrant l'"inversion fiscale" avaient favorisé l'accélération des pourparlers entre les deux groupes tout en rendant le calendrier, voire l'issue des discussions, plus incertains.

Allergan, dont l'action a clôturé mercredi à 310,80 dollars, n'a pas répondu à une demande de commentaire envoyée par Reuters. Pfizer a refusé de réagir à l'information.

Une fusion éventuelle entre Pfizer et Allergan créerait le plus important groupe pharmaceutique mondial.

L'ENJEU FISCAL

Aux yeux de Pfizer, un des principaux attraits d'Allergan, qui a fusionné en mars avec Actavis, est le fait qu'il soit basé en Irlande, pays où la fiscalité des entreprises est moins élevée qu'aux Etats-Unis.

L'expression "inversion fiscale" désigne le mécanisme par lequel des entreprises américaines délocalisent leur siège social dans un pays à taux d'imposition plus bas en achetant une société étrangère. Le taux d'imposition réel de Pfizer est de 25% tandis que celui d'Allergan est de 15%.

Mais la modification de la réglementation fiscale effectuée par les autorités américaines pour lutter contre cette pratique d'inversion fiscale a déjà provoqué l'abandon par le laboratoire américain AbbVie de son OPA sur l'irlandais Shire.

"Au cours de la semaine, nous prévoyons d'annoncer de nouvelles directives ciblées visant (...) à réduire encore davantage les bénéfices économiques des inversions (...)", est-il écrit dans une lettre du Trésor américain que Reuters a pu se procurer.

Lorsque Pfizer avait, en vain, tenté de mettre la main sur l'anglo-suédois AstraZeneca l'an dernier, le groupe américain était déjà motivé par une volonté d'optimisation fiscale.

Le secteur pharmaceutique est actuellement en pleine consolidation, les principaux acteurs du marché tentant de ce recentrer sur un nombre restreint d'activités qu'ils dominent tandis que les spécialistes des médicaments génériques souhaitent se rapprocher de la taille critique et mettre la main sur des produits présentant des marges supérieures.

(Greg Roumeliotis et Kevin Drawbaugh, Benoit Van Overstraeten et Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)