Publicité
Marchés français ouverture 3 h 58 min
  • Dow Jones

    37 775,38
    +22,07 (+0,06 %)
     
  • Nasdaq

    15 601,50
    -81,87 (-0,52 %)
     
  • Nikkei 225

    36 818,81
    -1 260,89 (-3,31 %)
     
  • EUR/USD

    1,0624
    -0,0023 (-0,21 %)
     
  • HANG SENG

    16 105,18
    -280,69 (-1,71 %)
     
  • Bitcoin EUR

    57 846,99
    -268,20 (-0,46 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 243,90
    +358,36 (+37,60 %)
     
  • S&P 500

    5 011,12
    -11,09 (-0,22 %)
     

Perpignan : ils vivent 12 ans sans eau courante en raison d'un impayé de 300 euros

Getty / Illustration
Getty / Illustration

La mère de famille, qui avait bricolé un branchement sauvage pour avoir de l’eau, a également été condamnée à trois mois de prison pour vol d’eau. Elle a fait appel du jugement.

Durant 12 ans, une famille de Perpignan a vécu sans eau courante. Le groupe SAUR, qui distribue l’eau dans une partie de la ville, vient d’être condamné à rebrancher l’eau à cette mère de famille et son fils, rapporte France Bleu Roussillon.

Tout commence en 2005. A l’époque, les coupures d’eau sont autorisées. Cette mère de famille, qui élève seule son fils d’une dizaine d’années, ne peut pas régler une facture d’eau d’environ 300 euros. Le groupe SAUR décide alors tout simplement de couper l’alimentation en eau du foyer.

“Le pire c’est les toilettes”

C’est toute la vie quotidienne qui est alors chamboulée. Pour faire la cuisine, se laver, ou tout simplement boire, la mère doit s’organiser. La radio raconte que parfois, elle prend sa voiture avec des bidons, pour aller les remplir aux fontaines des villages voisins. La mère de famille décide également de se raccorder, illégalement, au réseau de distribution en eau. Une situation qu’elle vit avec une “certaine honte”. “Le pire c’est les toilettes. Vous ne pouvez pas faire venir des gens chez vous”, explique-t-elle à la radio locale.

PUBLICITÉ

Depuis 2013, ces coupures d’eau sont interdites par la loi “Brottes”. Après une longue procédure judiciaire, et notamment un passage devant le Conseil constitutionnel (le groupe SAUR contestait la loi Brottes), le groupe a été condamné. Le tribunal de grande instance de Nanterre impose au groupe SAUR de rebrancher l’eau, et l’a condamné à verser 1 000 euros à chacune des deux associations qui ont défendu la mère de famille.

3 mois avec sursis pour “vol d’eau”

De son côté, SAUR rappelle que le groupe “ne pratique ni coupure ni limitation du débit d’eau depuis un an et demi”, précisant que cette habitante de Perpignan a toujours eu de l’eau à domicile, car elle s’est branchée illégalement sur le réseau pendant des années.

Pour ce branchement illégal, elle a été condamnée, le 11 janvier dernier, à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Perpignan. Elle a fait appel de ce jugement.